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Georgette

Il y a 1 an | 201 vues

Semaine 2 en poésie ! En prose ?

Après le Givre 

 

Chaque pas suivant l’autre, mécanisme implacable, avançant face à l’aube. Le brouillard demeure, engloutit chaque bruit. La campagne profonde, semble même se morfondre. La rosée du matin, cristallise le chagrin. 

Avançant face au Rien, et brusquant le destin. Silhouette inflexible arpente ce chemin. Un murmure, ce matin. Un bruissement lointain. L’espoir d’un fou, la promesse du jour.

Derrière les nuages, derrière les mirages. D’un trésor caché, talisman sacré…


 

… Dans la pâleur du matin, un velours pourpre, un écrin fleurissant, une rose de satin. 

Dans le froid et l’effroi, une fleur s’ébat. En son cœur sacré qui ne saurait faner. La promesse d’un jour, d’un passé oublié.

Et, cette main fébrile, ce cœur qui se défile...



… Le silence de l’hiver, impérieux et royal retient chaque mouvement. 

Je m’arrête un instant et retiens cette main. Le blanc immaculé, d’une pureté épargnée me saisit ; me laissant seul témoin de cette scène.

Et, le souffle du vent, subrepticement, écarte les pétales ; dévoilant ce trésor et ses mille éclats…



… Et mon cœur, et la vie, à cette vue, soupirent

Vient un nouveau soleil qui soudain irradie cette plaine endormie, et ses terres sans vie.

Qui fait fondre l’hiver et réchauffe les airs, peint le monde en couleurs et bannit la douleur. Fait du monde ordinaire, un pays de merveilles...



… De citrouilles enchantées, de forêts boisées. Et mes pieds engourdis, mon cœur endolori, à cette vue, sourient.

Et ces fleurs adorées, partout, se multiplient. 

Touches de lumière, notes de couleurs. Eclôt, devant mes yeux, un jardin fantaisiste, paysage impressionniste...



… D’un blanc impénétrable, banquise inébranlable, une mosaïque entêtante aux couleurs odorantes. 

Et, en moi, ce bourgeon et ce doux bourdon. Une musique nouvelle, symphonie éternelle.

A l’ombre de ces feuilles, le sommeil me cueille. Je m’endors éveillée, et le cœur apaisé...



... A tes yeux qui éclairent les plus sombres forêts. A ce rire qui réveille les montagnes endormies. 

Forte de cette flamme qui réchauffe mon âme, je m'endors et oublie ce chemin parcouru.

Cette course éperdue dans cette vaste étendue. Cette chasse à l'ennui, cette quête enfin finie.