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Caroline7
Légende

Il y a 1 an | 452 vues

"Tronche Rosépine" de Philippe Curval

L'histoire commence dans les années 60, Rosépine monte à Paris pour échapper à sa vie dans les Cévennes.

Comme elle a un petit côté asocial, qu'elle éprouve une certaine angoisse en présence de la foule, elle évite les emplois exigeant un rapport étroit avec le public et décide d'exercer un boulot assez singulier. Dans son petit appartement parisien, elle tricote des modèles originaux de pull-overs, de jupes, de châles qu'elle fournit à plusieurs boutiques de mode.

Mais elle finit par se lasser de cette vie et décide de se lancer dans un voyage aux sources de son existence, dans les Cévennes. Elle part donc avec un simple sac à dos et quelques économies. 

Durant son périple, elle croisera la route d'un homme dont la rencontre, aussi brève qu'intense, bouleversera sa vie, elle fera ensuite une étape dans une auberge à la limite du délabrement et décidera de rester pour aider la propriétaire à rénover sa bâtisse, avant de repartir pour Paris…

Et elle continuera ainsi a mener sa vie par épisodes au gré de ses envies, devenant tour à tour styliste en tricot, maçonne, artiste peintre à Paris puis à New York, maraîchère…

 

Rosépine est une femme indépendante, avant-gardiste, mais surtout libre. Elle va mener sa vie comme elle l'entend, et ce ne sont ni les hommes qui croiseront sa route ni même son propre enfant qui l'empêcheront de faire ce qu'elle veut, son besoin d'accomplissement passe avant tout. Il y a même une forme d'égoïsme dans sa façon de vivre, surtout vis à vis de son fils qu'elle n'hésite pas à "abandonner" pour un projet artistique.

Elle est capable d'aimer mais elle ne s'attache pas de peur de se retrouver entravée, empêchée de mener à bien ses projets.

 

J'avoue que j'ai un petit peu envié ce personnage de femme émancipée de toutes contraintes, libre et libérée. Mais à partir du moment où elle est devenue mère, cette soif de liberté s'est muée en une forme d'égoïsme qui la rendait beaucoup moins sympathique.

Malgré cela, le récit de la vie de ce personnage hors du commun nous fait passer un bon moment et l'auteur nous donne un aperçu des années 60 dans dans le milieu de l'art contemporain de Paris et de New York.

Ce livre se lit d'une traite, il n'y a d'ailleurs pas de chapitres pour séparer les différents épisodes. Tout s'enchaîne, comme la vie de Rosépine.

Je ne sais pas si j'aurai réussi à vous convaincre avec cette chronique, mais n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion en lisant ce livre, il le vaut bien!

 


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