« Les recruteurs » de Guillaume Dasquié

Quelques années après le Printemps Arabe, nous faisons connaissance d’Anis et de Charifa qui travaillent dans une société de marketing en ligne moderne. Ils prévoient, ils manipulent et ils offrent les rêves des clients aux clients. La valeur des scripts conversationnels équivaut à celle de l’or. Mais ici, au plein cœur de Tunis, entre une vie quotidienne et une crise politique et institutionnelle, la persuasion n’est pas juste un moyen de garantir une hausse des métriques de vente. Un jour, contre toute attente de la famille, Charifa disparaît parmi les rangs des djihadistes. Anis part à sa recherche dans un univers clandestin où les soft skills en communication interpersonnelle alimentent d’autres discours…

C’est une lecture qui exige beaucoup de concentration vu certains flash-backs difficiles à lier aux événements actuels du récit. Les dialogues moulés dans le texte ne facilitent non plus la réception. Cependant, le thème à lire entre les lignes, celui de la persuasion en tant qu’arme pour recruter, manipuler et dominer les esprits des futurs combattants, reste un atout indéniable de ce roman.