La maison dans la dune, de Maxence Van der Meersch

C'est la région Nord, près de la Belgique, dans les années 20.
Sylvain, la petite trentaine, ancien boxeur, accompagné de son ami César, vivent isolés avec leur
femme respective dans la dune. Ils font de la contrebande de tabac belge permettant un certain train de vie que Germaine, ancienne prostitué et épouse de César, apprécie grandement.
Pour cela ils dressent un chien, appelé Tom, chargé (et c'est le cas de le dire) de transporter jusqu'à 15 
kilos de tabac belge au nez et à la barbe des douaniers.
Mais un fameux Lourges, un homme robuste, entêté, et très réputé au sein des gabelous (terme 
ancien désignant les douaniers) veut mettre fin à ce trafic.
En même temps, Sylvain découvre par hasard près de la frontière belge une auberge perdue, et ses 
occupants, dont Pascaline, planteront involontairement dans sa tête la graine d'une remise en question. Va-t-il abandonner la contrebande ? Comment Germaine réagira t elle à ce changement et
quelle rôle jouera telle ?

Nous sommes dans un milieu populaire où l'on vit de débrouille, de bagarre, de jeu du chat et la 
souris avec les forces de l'ordre. L’amitié peut être sincère et il y a des moments dans ce livre qui le 
prouvent avec notamment une camaraderie improbable que tout oppose. Mais aussi, il y a des 
trahisons. C'est un style direct et parfois brutal comme cette vie qui est décrite.
J’apprécie l'histoire et comment l'auteur introduit l'action avec le chien qui accomplit sa mission, les 
risques que chacuns prennent, les douaniers en embuscades, et les plans montés par ce fameux 
Lourges qu’on peut apprécier ou pas. L’émotion est présente par l'attachement qu'on peut avoir 
avec ces contrebandiers que j'ai trouvé sympathiques, et le rôle que peuvent jouer certaines 
personnes qui m’a erissé le poil.
Je regrette que ce livre se veuille peut être moraliste, c'est comme cela que j’interprète cette lecture, 
et sans trop en dire quand on cherche les ennuis on en trouve forcément. La contrebande est illégale, 
c’est de l'argent « facile » bien que le processus de dressage du chien soit aussi une entreprise, et la 
maison restera dans la dune, à l’écart, à l'image peut être de cette vie non conforme qu'ont choisi
Sylvain et César.

A bientôt