Avant que le monde ne se ferme d’Alain Mascaro

Ce roman raconte l’histoire d’Anton Torvath, jeune tzigane, dresseur de chevaux et de sa famille. Ils vont connaître la barbarie nazie, la folie déshumanisée  des « blattes » comme ils les appellent, « la terrible réalité du ghetto juif. La faim. Le typhus. La tuberculose. La vermine. Les enfants décharnés aux yeux immenses […] » Anton, ce « fils du vent », un des rares rescapés du clan que formait leur petit cirque porte la mémoire des disparus. Il aspire avant tout à la liberté. Sur son chemin il rencontrera des personnages inspirants qui le pousseront à lire, Jag le violoniste ou encore Simon Wertheimer, le médecin qui « comme un vieux chaman navajo, guérissait les maux avec des mots. »

Le style est littéraire et poétique, riche de nombreux vocables empruntés à toutes les langues : « Les existences parfois s’écrivent dans des langues inconnues, forçant ceux qui les vivent à tenter à déchiffrer les hiéroglyphes qu’ils ont pourtant eux-mêmes gravés. » On se perd un peu dans les nombreux personnages au début mais l’œuvre m’a ensuite rapidement accrochée, on s’attache à Anton et à ses proches.

À découvrir.