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PAT

Il y a 1 an | 221 vues

LA CLASSE DE PHILO

LA CLASSE DE PHILO

 

L’harmonie avec l’espace, avec son corps, avec la Terre,

L’harmonie avec les autres vivants,

Ceux que certains doivent consommer,

Qu’ils soient végétaux ou animaux –

Car il y en a qui vivent de l’air, vous savez –

Puis, il y a l’infiniment petit, qui mange aussi

Et tout cela forme le vivant.

L’humain est plus jeune que la plupart.

Est-ce pour cela qu’il n’a pas ce génie ?

Ou bien est-il tout simplement trop prétentieux ?

Qui sait ? Le génie de l’harmonie, il l’a perdue.

Pendant des milliers d’années,

L’homme avait su apprécier la magie du monde

L’aura de la mère qui donnait la vie

Le génie de la vie était intouchable, à vénérer

Le Soleil, l’animal, le goût de l’eau, ça s’admirait.

Quel fut le mauvais génie qui rompit 

Les liens entre l’homme et la nature ?

 

Le philosophe avait soumis le texte,

Pour présenter le génie de l’harmonie.

« Pourquoi le lien serait rompu ?» demanda-t-on

Il répondit « Prenez vos ordinateurs,

Cherchez et vous trouverez la dichotomie. »

« Moi, monsieur, j’ai un exemple ! »

Très bien, nous t’écoutons.

« Soixante-sept milliards d’êtres vivants

Sont avalés par huit milliards d’humains,

C’est inégal, non ? »

« Moi, moi ! J’ai un truc, moi aussi ! 

En Australie, je lis que les incendies

Ont tué plus d’un milliard d’êtres vivants,

Dont trente-trois humains. »

« Ouais, moi aussi, je vois… c’est horrible

Ces kangourous incandescents. »

Voilà, vous avez compris. Maintenant,

Dissertez sur cette citation de Schopenhauer

« L’homme a fait de la planète un enfer 

Pour Les animaux ».

 

Je me souviens d’avoir vu

Un crocodile repu tremper

À côté d’un héron à la pêche,

Une maigre marre salvatrice

Où des lions assoiffés s’abreuvaient

À côté de gazelles et de zèbres

Tous aussi morts de soif.

Qui avait dit « pouce » ?

La philosophie naturelle,

La même qui parle aux animaux,

Chaque jour, par le ciel, le soleil,

La pluie, les nuages doux 

Et les nuages de mauvais présage,

Les cirrus qui ont sauvé la vie

Des animaux enfuis avant

Que le tsunami les anéantisse.

Les règles de la nature

Ne sont pas faites pour accumuler,

Mais pour survivre,

Avec les mêmes priorités pour tous.

Boire, manger, se reproduire,

Sans elles, pas de plaisir 

Qui donne l’envie de vivre.

Le lien a été rompu

Quand on a confondu plaisir

Et quantités. Quand pour cela,

On a tué sans compter.

 

Bien vu, dit le philosophe,

L’enfer dont parle Schopenhauer

Est bien notre Terre

Envahie par l’homme destructeur.

Votre idée de confusion quant au plaisir

Est tout aussi bien vue.

Survie d’abord, plaisir ensuite.

Regardez les oiseaux rassemblés

Sur un fil pour voir le coucher du soleil,

Regardez la pie collecter des bijoux,

Un bouton, une épingle, une pierre

Noire aux reflets d’argent

Telle l’obsidienne ou l’onyx.

Les êtres vivants ont la clé du plaisir

Qui ouvre les cinq sens,

Tous en même temps.

L’homme l’a perdue.

Il s’est moqué de la femme,

Créature plus en harmonie avec la nature

Quant en réalité, c’est un compliment.

Maintenant nous allons réfléchir

Sur nos propres plaisirs,

Leur importance, leur influence.

Jouir du bon et du bien.

 

Les élèves étaient prêts,

La nature qu’ils connaissaient mal,

Les attendait, avec espoir.

Mais ils devaient comprendre, d’abord.

Comprendre comment apprécier

Que le jour, l’eau, la plante,

Nous fassent survivre.

Puis, il faut apprendre comment

Rassasiés, nous nous ouvrons

Aux plaisirs des sens

Le soleil sur sa peau, le rouge du coquelicot,

Le bourdonnement de l’abeille,

L’odeur du blé, le goût de la paille.

Tout renfermer, précieusement

Dans son esprit, en prévision.

Voilà les provisions à faire,

Les souvenirs qui nous guident

Dans l’aventure de l’existence.

Si l’on écoute les leçons

Du vent, du froid, du danger de mort

Une vie cela se gagne, cela se mérite

Et tous les plaisirs qu’elle recèle

Sont autant de récompenses.

 

Vous êtes au milieu

Entre jeune et vieux,

Vous venez de l’inconnu

Pour refermer la boucle,

Dans le doux néant.

La nature est ronde,

Faite de cercles, de globes.

Regardez les lignes circulaires

Sur cette souche,

Ce sont les cercles d’une vie.

Nous faisons tous le même chemin,

Avec nos propres détours

Pour trouver nos amours,

Pour faire notre pain,

Pour éviter le mal.

Ce n’est pas de tout repos,

Cela en vaut-il la peine ?

À vous de voir, c’est votre liberté.

Je pense que oui,

À voir comment l’araignée

Ne veut pas être écrasée,

À voir le cochon trembler

Dans son couloir de la mort,

À voir ce que nous inventons

Pour rester en vie.

Avec le trésor des cinq sens,

Nous sommes faits pour la jouissance.

 

L’un de vous m’a parlé en secret,

Je dois vous dire ma confusion.

Sa voix de falsetto

M’a confié une histoire :

C’est au sujet de la jouissance,

M’a-t-il dit, c’est au sujet de vous.

L’un d’entre vous, que je surnomme X, 

Vous aurait dit, qu’à mon grand âge

Il est obscène que je parle de jouissance.

Je suis navré si je dégoûte

Alors que je ne suis qu’un homme

Aux cinq sens aiguisés

Par une longue et bonne vie,

Une vie telle que l’on peut vous en souhaiter.

Que dites-vous sur ce point de vue rapporté ?

« Jouissance ne veut pas dire orgasme,

Car on peut jouir du silence, de la chaleur,

De tout » Bien, ou encore ?

« On est libre de penser comme on veut. »

Vrai, ou encore ? « C’est moche de moucharder. »

Voilà, tu as trouvé. C’est cela, qui m’a confondu.

 

« La drogue est-elle une jouissance, monsieur ? »

Question importante, je vous écoute mes amis.

« Si l’on est drogué, l’on est sens dessus dessous,

Comment profiter de nos sens de la sorte ? »

« La jouissance n’est pas faite pour la mort ;

On peut mourir à petits feux de la drogue »

Eh oui, c’est une ordalie contre soi-même.

« Mes parents aiment beaucoup les ordalies. »

Tu veux dire les « Caudalies », j’en suis sûr.

Une ordalie est une épreuve de vie ou de mort

Infligé à un être vivant par superstition,

Pour justifier des préjugés, des phobies.

Envers soi-même, est-ce du masochisme ?

Ou bien une lutte contre ses faiblesses ?

La jouissance ne demande pas d’excès,

Dans la nature, mais assez d’humilité

Pour éprouver le bon, le beau, le doux,

Le mélodieux, l’arôme.

 

Dans notre quête du génie de l’harmonie

Nous unissant irrémédiablement

À la nature mère, clarifions la leçon.

Un mauvais génie rompit le lien,

Transformant l’homme en destructeur,

S’enivrant du don de la mort,

Perdant le goût des plaisirs de la Terre,

Jugés trop modestes pour son ego,

Ignorant l’œuvre des autres êtres,

Leur refusant le bénéfice du doute

Quant à leur propre philosophie.

Il nous faut apprendre à savourer,

Vivre avec la poésie de nos sens,

Afin de récompenser la survie.

Il nous faut comprendre le plaisir

Et jouir le plus simplement du monde.

La drogue est un leurre, pas une aide,

Méfiez-vous de l’excès, n’accumulez point.

Observer les êtres vivants, plus anciens,

Du scorpion à l’éléphant, du blé à la fleur,

Daignez apprendre, comprendre et aimer.

 

« Il nous faut des travaux pratiques ! »

Mais bien sûr, mes amis, sortons.

Prenez place sous le pommier et dites-moi

Comment vos sens sont en émoi.

« Je me sens à l’ombre, en sécurité,

Ma peau et mes yeux me le disent. » 

« Moi, j’entends les feuilles froissées

Par les oiseaux qui se camouflent. »

« Quand je touche l’écorce,

Je sens la force de cet être généreux. »

« Pour moi, le pommier est un cadeau

De gourmandise irrésistible. »

« Oui ! Qu’aucun maitre-pâtissier

N’aurait pu inventer ! »

Quelle est la différence avec votre salle ?

« Je pense qu’il y a plus de sensations

En plein air, auprès d’un être vivant,

Buisson, pommier ou platane. »

En harmonie avec vos sens,

Vous pourrez ressentir le meilleur

Des choses, où que vous soyez,

Ne serait-ce qu’en vous.

 

Hier, vous m’accompagniez

Aujourd’hui vous me quittez

Demain vous vous envolerez.

Comme les boules du billard,

Vous vous éparpillerez,

Vous vous rencontrerez,

Ou non, vous vous aimerez.

Votre cœur adamantin

De jeunes êtres en vie

Va rythmer votre avance

Dans la lumière bleutée

De notre planète,

Caressant l’éclat de vos sourires,

Calmant la dureté de vos ardeurs.      

Vous m’avez apporté la passion

De l’échange, par vos questions.

Je veux vous apporter la paix

Avec vous-mêmes et les autres.

Pour jouir de vos efforts,

Pour construire, ne pas détruire,

Pour vivre heureux, 

Comme devoir originel.

Le hasard viendra teinter

Vos accomplissements,

Arbitrairement, 

De la couleur de l’échec

Ou de celle du succès.

Il suffira de rester fort/e

Et d’être prêt/e pour tout.

Bon voyage !

 

J’ai tant apprécié ces leçons

Mais les vacances sont sans comparaisons.

Les déesses de la Grèce m’ont tenté ;

De les admirer je m’étais déjà acquitté.

Aussi les mystères de l’Afrique noire

M’ont promis tant à voir.

Les premières bouffées d’air

M’ont noyé dans une mer

Épaisse de cette Terre-mère.

Où l’on voit ces cariatides vivantes

Porter sur leurs têtes, qu’il pleuve ou vente

Tout l’esclavage de la femme

Qui n’ose avoir une âme,

À la tâche pour la survie des siens.

Ces cariatides bébés au sein

Transportant la vie, l’eau,

Agir, faire, tel est leur lot.

Demain je quitterai le village

Pour me plonger dans le sauvage

Pour interroger l’animal

Sans lui faire de mal,

L’interroger des yeux

Peut-être sait-il mieux

Respecter les mamans,

Qu’il soit fils ou amant.

 

Comme j’ai aimé tes photos !

L’Afrique est donc ta muse.

La mienne, c’est la Guyane.

Loin des idées reçues

Je ne sais pas où sont les moustiques

Dans cette immense forêt dense

Où les arbres géants tentent de se cacher

Des trafiquants de bois précieux,

Où les oiseaux invisibles bavardent 

Où le sol souple accueille tes pas

Sous l’œil vigilant de la tarentule

Abritée et craintive dans son terrier,

Où l’anaconda roulé en boule dort,

Où les seuls oiseaux silencieux

Déguisés en ombres bleues

Se cachent parmi les bambous,

Où les ruisseaux ocres et doux

S’offrent aux vivants assoiffés.

Les moustiques préfèrent le marais

Où n’ont pas peur de se rassembler 

Les cochons d’eau et leurs voisins

Parmi les caïmans et les piranhas,

Grâce au pacte de sélection naturelle.

 

Bravo, mes amis les voyageurs !

Moi, je suis resté sous le pommier

Où j’ai planté ma tente,

Près de la fontaine.

L’école est finie,

La cour est à moi.

Je me suis installé là

Avec mes cinq sens.

Ils ne se sont pas ennuyés,

C’est un plaisir de les observer.

Au matin, tout est fraicheur, neuf.

À midi, tout est en bouche,

L’eau de la fontaine

Et mes gourmandes provisions.

L’après-midi j’ai appris à ne rien faire,

À regarder, entendre, sentir.

Puis, remis du repos,

C’est la promenade du crépuscule,

En compagnie d’un chat du coin,

Qui m’apprend de belles choses,

Avec lequel je partage mon diner.

Puis c’est la nuit sous les étoiles,

Dans le silence au ronronnement.

Je lui parle des planètes,

De la belle Saturne

Et de toutes ses alliances,

Avant que le sommeil

Nous endorme.

 

T u m’accompagnes sans savoir

A chaque voyage, je t’emporte

L a griffe de léopard du vieil homme

I l me l’a donnée, a craché sur mon pied

S ûr de lui, le vieux sorcier

M oi, j’en fis ce qu’il me plait

A l’image de mon monde à moi

N ous prenons les airs ensemble.

 

Je me suis demandé où les prendre, ces vacances, et mes souvenirs m’ont assaillie pour m’arrêter au nord du Cameroun, d’où je tiens mon talisman. J’avais treize ans et il m’avait promis de bientôt trouver un mari auquel donner beaucoup d’enfants. Merci pour le beau souvenir. Mais une amulette n’en fait qu’à la tête de sa propriétaire. Heureusement ! Où vais-je donc aller promener mon porte-bonheur ?  Bordeaux ?

C’est bien possible. In vino veritas. Tchin ! Tchin !

 

La couleur du sang,

Celui de la vigne,

Pourpre tel un Bordeaux,

Aussi profondément sombre

Que velours en bouche,

Épais, tiède, suc enivrant,

Saint Émilion, Pomerol,

Graves et compagnie,

Il nous fait tourner la tête,

Et donne envie de se repaitre,

Béatement tels les moines

Dodus, du clos des Cordeliers,

Aujourd’hui fantômes en caves.

Oui, je me sens bien là,

Au bord de la Garonne,

Qui se mêle à l’océan,

En épousant ses marées.

Le rythme du sud délasse de Paris.

Le sud-ouest, mon hôte

Va m’enchanter de sa chaleur,

Sa noble histoire, sa nature,

Ses dunes où se mettre nue,

Sa pierre lumineuse

Incrustée de fossiles,

Ses ruines gallo-romaines,

Ses quartiers africains

Aux étals gourmands et colorés.

Montaigne, Montesquieu, Mauriac,

Je prendrai un nom de plume en M.

 

Pas de compétition pour moi.

Subrepticement, j’ai cherché

Et trouvé les destinations

De mes camarades rivaux.

L’air de rien, j’ai demandé.

Nul n’a choisi mes Alpes,

Au refuge de La Martin.

Là où tout n’est que sensations,

Quand l’atmosphère se boit

Et se respire à pleines goulées,

L’édelweiss me nargue

Du haut de son rocher,

Les marmottes percent

En échos mes tympans,

La lumière crue m’éblouit

Dans les cieux immenses,

La gentiane enivre mes narines,

L’air vif joue avec ma peau

Pour me donner gaiement

Des joues de Savoyard,

Cet air qui ouvre l’appétit

Pour les myrtilles sauvages

Et les fraises des bois.

Je voudrais être seul

Dans ce vieux chalet.

Les autres amoureux

De nos montagnes

Seront l’opportunité

D’appliquer les leçons

De notre professeur

Sur la paix avec autrui. 

 

Je me demande 

Ce que mes élèves font

De leurs vacances.

Je suis curieux

De découvrir

Comment ils vont trouver

L’harmonie avec le tout,

Avec les autres.

Je me souviens

De les avoir entendus

Soupirer tels des soufflets

À l’évocation du plaisir.

N’est-ce pas

L’un des plus beaux sujets ?

Je sais que Luce

Choisit le sud-ouest,

Fabre, les Alpes,

Paul m’étonna

Restant sous le pommier

Et les autres ?

Surprises ou non,

Il me tarde

De les replonger

Dans leurs souvenirs

Tout frais,

De les voir

Se comprendre,

Se chamailler.

L’essentiel sera

Cette harmonie

Qui les aidera

Sur la route de la vie.

Quant à mes vacances,

Je les ai prises

Dans les bras

De ma compagne,

À l’écouter rire,

À butiner ses lèvres,

Son corps,

À lui laisser le mien

Au gré de son désir.

Je pourrai leur dire,

Sans raconter.

 

Los Angeles en décapotable,

Ferrari Rouge,

Merci papa, merci maman,

Ludo se réjouissait

De son choix.

Quittons le smog

Pour parader à Malibu.

Qui aurait cru

Que mon accent français

Soit un piège à minettes ?

Ou bien est-ce mon carrosse ?

Mes cartes sont bonnes

Pour jouer au plaisir

Sur la fameuse route One,

À plein pot, musique à fond.

Pam n’est pas loin,

À San Diego, je crois.

Je suis sans doute le seul

À pouvoir me payer L. A.

Au crépuscule, 

Marc se gara 

Devant un restaurant

Où se reposait

Une magnifique,

Voiture électrique

Quand il entendit

De joyeux rires

Sortirent de l’auberge

Et reconnut

La belle Pam

Au bras de Luc,

Son camarade de classe.

Le fils à papa

En resta baba.

Sa Ferrari ne lui semblait

Plus qu’une citrouille,

À côté du vrai carrosse 

Des temps modernes.

 

Quel plaisir

Que de se retrouver !

Il ne manque que Lily.

Un ours polaire

A effrayé ses chiens,

Qui s’enfuirent

À vive allure

Avec le traineau.

La banquise se détacha

Avec elle à la dérive.

Elle réussit à m’envoyer

Ce message :

« Cher professeur et amis,

Au pôle nord, 

Nulle place pour l’ennui.

Nulle solitude,

Grâce aux animaux.

J’ai compris la leçon,

Je m’observe vivre,

J’écoute mon corps

Qui a peur de geler,

Je lui obéis.

Je copie sur les chiens,

J’apprends leur bon sens.

Vous me manquez.»

Après ces vacances,

Ces travaux pratiques,

La meilleure note

Donnera droit

À un tour du monde.

Pour cela, présentez-moi

Vos carnets de voyages.

« Même autour du pommier ? »

Où que vous fûtes.

« Moi, j’ai tout raté à L. A. »

Le reconnaitre est un succès.

La tolérance commence

Avec soi-même.

 

En Aquitaine,

Luce apprit l’Histoire

De la terre et des gens.

En Afrique Gilles apprit

L’humilité et la noblesse

Des femmes.

Paul apprécia les sens

Sous notre pommier.

Jack apprit les lois

Des êtres vivants 

En Guyane.

Pam et Luc 

Trouvèrent l’amour

En Californie.

Fabre sut

Accepter l’autre

Dans les Alpes.

Lily comprit le corps,

Et la vie des animaux.

Seul, Marc

S’induisi


Alertes