contées par Eglantine, Zaza13, LNlecture

Dortoir des lutins, dans un lit douillet, bien au chaud sous sa couette, un lutin s’était rendormit, trop profondément surement. Cela expliquerait qu’il n’est pas entendu la cloche sonnant l’heure de son départ. La Mère Noël passant à côté du dortoir, jeta un coup d’œil, la porte étant restée entrouverte.

-          Farfelu que fais-tu encore au lit !!

Le lutin fut sorti de son rêve, promptement.

-          Quoi, quoi ???

-          Tu es en retard

-          Comment ??

-          Ton voyage en France, tes deux amis sont déjà partis !!

-          Oui, mon voyage, je le rêvais justement

-          Un peu trop longtemps, tes rennes t’attendent

Farfelu s’habilla aussi vite qu’il le put. Mis quelques affaires dans son petit baluchon et alla rejoindre Rudolph, Eclair et Comète. Ils s’impatientaient, ne comprenant pas cette attente alors que les deux autres lutins étaient déjà en route. Farfelu prit connaissance du « pense pas bête » que lui avait confié la Mère Noël, avec les cases à cocher afin de rien oublier de sa mission. Elle le connaissait que trop bien ! Il devait vérifier la présence de certains produits de noël et effectuer une mission secrète.

Une caresse d’encouragement à chacun des rennes, et les voilà enfin partis. Rudolph en tête, comme toujours, son petit nez rouge, éclairant ce matin cotonneux. Farfelu ne s’était pas encombré d’un traineau, comme à son habitude il était monté sur le dos de Comète. La renne Eclair fermait le petit convoi, laissant un léger halo lumineux dernier eux.

-          Mes amis cap sur l’Ouest de la France !

J’ai failli rater le départ de mon aventure, je ne le coche pas !

Au même moment, à la maison du père noël :

-          Maminel, as-tu vu partir nos trois lutins ?

-          Oui, Papinel, ils sont tous en route

-          Tu les suis sur la mappemonde virtuelle ?

-          Oui tout à fait, ne t’inquiète pas tout est sous contrôle !

-          Merci Maminel, que ferais-je sans toi … je retourne à l’atelier …

Farfelu arrivait, en France par La Manche et les côtes normandes. Les vaches paissaient dans les prés. Sur les branches des pommiers on ne voyait plus les fruits colorés, la récolte avait été achevée à la fin de l’été. Cependant une bonne odeur titillait les narines des rennes et du lutin. Le cidre nouveau était prêt à être déguster.

Je coche, dans mon « pense pas bête », le cidre.

Puis l’équipée passa au-dessus du Mont Saint Michel, pas de moutons dehors, la mer avait repris la place, le mont petit roc tel une ile. 

Petit tour de la Bretagne, ses phares, gardiens de la mer et des marins. On s’affairait dans les parcs à huitre.

Je coche, les huitres.

-          Farfelu !  apostropha Eclair, regarde les grandes plages bordant l’océan atlantique

-          Oh oui, on descend voir d’un peu plus prés ces petits points dans l’eau,

-          Des baigneurs de noël, belle tradition qui se perpétue, sur toutes les côtes françaises, ils sont courageux !

Dans une forêt du Périgord, il vit quelqu’un avec un cochon tenu en laisse. Il alla voir cela de plus prés. Le cochon passait d’arbre en arbre à fouiller le sol avec son groin. Son maître se mit à son tour à fouiller, là où l’animal s’était arrêté. Farfelu le vit en sorti un caillou maronnasse, voir noir. Comète lui rappela de quoi il s’agissait !

Je coche, les truffes.

Après le Pays de Loire, la Nouvelle Aquitaine, son périple l’amena jusqu’en Occitanie …

Certaines spécialités n’étaient pas sur la liste, mais il en apprécia leur fumé, comme le cassoulet, le bleu d’Auvergne, le jambon de Bayonne …

En Occitanie il s’abstient de gouter le vin doux sucré, le tout premier muscat mis en bouteilles après la fin des vendanges.

Je coche, le Muscat de noël.

En pays basque il entendit conter l’histoire du vieux charbonnier Olentzero revenant à l’époque de Noël pour vendre son charbon de bois dans les villages de la vallée. En pays catalan c’est celle du Tio de Nadal ou bûche de Noël en français. Il survola des eaux thermales, bain de jouvence, à 37 degrés toute l’année. Sans oublier son endroit féerique préféré, le sommet du Pic du Midi de Bigorre !

Farfelu regarda son « pense pas bête », toutes les petites coches indiquaient que les ingrédients seraient bien présents sur les tables de noël. Il était fier de lui, sa mission principale était accomplie.

Il pouvait maintenant entreprendre sa mission secrète.

-          Les rennes êtes-vous prêts ?

-          Toujours !

-          Alors top départ pour un tour du monde rapide !

La Mère Noël lui avait confié, une petite bourse contenant une poudre. Il en répandit un peu, sur chaque pays survolé, de la « poudre de paix ».

Il pouvait entamer son chemin de retour, en ayant une pensée pour les DOM/TOM. Par manque de personnel ils ne seraient pas visités cette année, mais l’année prochaine sans faute.

Il devait faire vite ses deux compagnons l’attendaient déjà au bourg de Plouhinec.

Avant de rentrer en Laponie ils avaient décidé de s’offrir un petit plaisir culinaire breton, un Kouign-amann accompagné d'une bolée de cidre.

Au même moment, à la maison du père noël :

-          Maminel, nos trois lutins sont sur le retour ?

-          Oui, Papinel, ils le sont …

La Mère Noël, garda pour elle, le petit arrêt qu’elle avait constaté. Il n’avait pas duré trop longtemps, et les trois amis seraient à la maison dans quelques minutes !

Lu sur la page verso du « pense pas bête » de Farfelu, donner la recette du Kouign-amann aux lecteurs. Il semble qu’il ait oublié de tourner la page ! 

A défaut d’avoir la recette complète je vous en donne les ingrédients. Ne pas hésiter à contacter directement Farfelu, par mail ... 

Kouign-amann - Pour 6 personnes

250g de farine, 1 sachet de levure de boulanger déshydratée, 15cl d’eau tiède, 125g de beurre ½ sel mou, 60g + 1 cuillère à soupe de sucre semoule, 1 œuf battu, 1 pincée de sel.

A déguster chaud avec une bolée de cidre ou de chouchen !