Pistache la vache

PISTACHE

 PISTACHE LA VACHE

Il était une fois dans un pré, un fermier, une vache sans tâches et des peaux de vaches.

Le fermier, Marcel, content de son achat, emmena sa vache dans l’enclos parmi ses autres vaches. Elle n’était pas comme elles, elle n’avait pas la même robe et puis, elle n’était pas voleuse, elle n’en voulait pas de ces robes noires et blanches, elle était une vache et pas un dalmatien.

Elle aimait sa belle robe beige claire qui la rendait différente et en plus elle avait une particularité, elle faisait quelque chose que les autres vaches ne faisaient pas, il va y avoir encore des jalouses. En plus, elle en est imprégnée, elle sent si bon Pistache, c’est comme cela que Marcel l’appelle.

Nouvelle parmi les autres à l’air bravache, Pistache rentre dans l’enclos avec panache. Les autres, les peaux de vache, en entendant son prénom se moquent d’elle. « Pistache, Meuhhhh » et rient dans leurs moustaches mais ne rient pas de sa robe, qui en secret, la jalousent « Pour qui elle se prend celle là avec sa belle robe beige ».

Pistache n’en a que faire de leurs moqueries car elles confirment qu’elle est jolie et leur répond « Moi au moins je me démarque et je n’imite personne, encore moins un chien. Vous aboyez aussi ? Les vaches vexées lui tournent le dos, lèvent leurs queues et déposent au sol de grosses bouses salissant leurs robes.

Soudain, une vache rayée comme un zèbre se dirige vers Pistache. Pistache surprise, c’est la première fois qu’elle voit une vache avec des rayures lui dit « toi aussi tu te démarques, tu es originale », « Bonjour Pistache, moi je m’appelle Zèbrine, bienvenue parmi nous ». « Bonjour Zébrine, merci à toi. Tu as un zèbre dans ta famille ? », « Oui, un arrière arrière grand père qui un jour a séduit mon arrière arrière grand-mère et je suis le fruit de cette union, Ne fait pas attention à ces vilaines, elles ne supportent rien à part elles », « Ne t’inquiète pas, je m’en moque déjà. Veux tu que je te dévoile mon secret ? ». « Un secret dit Zébrine ». « Oui dit Pistache ». « Je fais quelque chose que les autres vaches ne font pas ».

« Meuhhh, quoi donc ? dit une sale vache en ayant entendu leur conversation. Que fais tu que nous ne faisons pas ? ». « Je donne du lait, comme vous, mais je donne aussi du café ». « Meuhhhhh ahhhh Meuhhhhh, et les filles, la nouvelle donne du café. Toutes se moquent d’elle sauf Zébrine, intriguée.

« Mais si tu produis du café pourquoi t’appeler Pistache ?». « C’est Marcel qui m’a appelée comme cela, on a bien appelé la vache violette, Milka, et la vache rouge, la vache qui rit alors pourquoi pas Pistache ? ».

Bien dit se dit Zébrine. Soudain, Marcel, au courant de l’affaire, vient traire Pistache. Toutes les vaches se rassemblent autour et là quelle surprise, une bonne odeur de café s’échappe de ses pis, deux d’entre eux, sortent du café. Ravi leur fermier veut montrer sa trouvaille. Les autres vaches, le sont moins.

Jour après jour, tout le monde voulait voir Pistache et goûter son café, noir ou au lait, son lait est tout aussi bon. Zébrine est contente d’avoir une copine qui sort du lot, comme elle. Marcel fort de son succès, ouvre dans sa ferme un bar où il accueille tous les habitants du village ainsi que les habitants des villages voisins puis les habitants des villes, des petites comme des grandes, venus goûter le café de Pistache.

Marcel, grâce à Pistache, se fait connaître et gagne de l’argent. Fier de sa vache, il l’emmène partout, à des concours, au salon de l’agriculture, bien sûr elle emporte des prix.

Contente que l’on s’occupe d’elle ainsi, Pistache produit des litres et des litres de lait et de café.

Un jour, les vilaines vaches n’en peuvent plus d’être moins appréciées et décident de faire grève, Marcel embêté a besoin tout de même de leur lait. Alors, le fermier, décide d’emmener Pistache dans un autre enclos.

« Meuhhhh, nous voilà tranquilles ».

Les vilaines vaches, libérées de la belle, fabriquèrent de nouveau du lait et plus jamais ne revirent Pistache, sauf Zébrine.

Un jour alors que Pistache, seule, dans son enclos broutait, le fermier décida qu’il était temps pour Pistache de faire de jolis veaux. Il fait entrer dans l’enclos, Cappuccino, un jeune et beau taureau et de suite, ensemble, ils se dirigent au fond du pré, sous la bâche brouter de la mâche et se raconter des histoires vaches.