TROIS

Comment ne pas revenir dans les lignes de Valérie Perrin après avoir lu Les Oubliés du dimanche et Changer l’eau des fleurs ? Le père Noël a toujours une oreille qui traîne et ce nouveau roman trouvé au pied du sapin,  fait la preuve par trois que l’autrice a toujours ce don d’explorer les relations humaines dans ce qu’elles ont de plus sensibles et ici, de plus complexes. Il y a bien sûr une quête de vérité sur un corps retrouvé dans une voiture, une fouille à cœur qui doute et nous égare-nous les lecteurs –alors qu’une enquête classe l’affaire. Puis elle rebondit, pour, sur la fin, restaurer ce qui semblait perdu : l’amitié des trois personnages qui se connaissent depuis l’école primaire. Pendant 764 pages, les années se suivent et/ou rétro/racontent les errances et les temps forts d’une amitié. Les étapes des vies, jeunesse, maturité, contexte social,  tricotent les cheminements personnels de Nina, Etienne et Adrien. La construction infiniment délicate des genres et des amours avec, comme un cordon ombilical, le lien très fort d’une adolescence commune, ballottée par un devenir adulte qui déchire parfois mais rassemble encore et toujours. Trois, nombre premier, deux filles un garçon, deux garçons une fille …à vous de deviner…

*Trois, Valérie Perrin( en poche)