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Regine
Expert

Il y a 1 an | 276 vues

La Vierge néerlandaise de Marente De Moor aux Editions Les Argonautes

Sur fond d’histoire et de drames, j’ai appris quelques règles d’escrime et surtout l’existence d’Hélène Mayer à laquelle je me suis intéressée.

J'ai été touchée par ses personnages pris dans les sangles de l’Histoire mais follement épris de l’instant, même le plus évanescent.

Comme j’aime autant les personnages que le décor et les lieux, j’ai été immédiatement séduite par la demeure de Raeren à la fois austère et  majestueuse, vieille gardienne solitaire du code chevaleresque à l’image de son hôte le baron Egon.

L’auteure Marente De Moor  en seulement deux saisons, l’été et l’automne, les couleurs du roman, nous fait entrer dans un monde sensoriel, palpable et vivant qui se confronte aux secrets scellés des vieilles lettres  dans les tiroirs d’une chambre fermée à clef.

La demeure comme ses habitants, Janna, Egon et le couple de domestiques Heinz et Léni vivent les derniers moments d’une époque sertis dans l’odeur de la cire, le parfum de la clématite enjambant le portail, le bruit des casseroles dans la cuisine enfumée.

L’écriture de l’auteure et narratrice  tout en poésie et finesse, saisit l’instant voluptueux  avant qu’il ne devienne souvenir, abandon. Destruction. 
J’ai aimé le romantisme exacerbé de Janna, tout autant que sa droiture dans les jeux de la passion et de l’escrime.

Ce roman d'une désuétude douceur irremplaçable  m’a enveloppé de son charme magnétique qui traverse le temps par la magie de l’écriture de Marente De Moor.

J’ai hâte de lire la prochaine traduction aux éditions les Argonautes.

 


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