Les désobéissantes d'Emmanuelle FAGUER

Entre les murs de ce manoir flottant dans la brume, les corps gisant d'un étrange duo, l'homme aux mille vies, le pianiste et virtuose Marcus Solar et sa fidèle protectrice, la gouvernante Elizabeth Storm. Une dernière et étrange révérence pour celui, malgré son âge, s’apprêtait à donner une série de concerts exceptionnels. Qui était ce prodige déchue, après vingt-six ans de silence, pour disparaître à la veille du grand soir ? Et qui sont ces femmes qui ouvrent et ferment cette ronde tragique et douloureuse d'une enquête à laquelle ne semble pas être inviter l'amour, mais plutôt la honte, les douleurs et les regrets ?...

L'auteure nous emporte dans une petite musique, parfois douce, souvent pathétique, une ronde ou les femmes ont la part belle. Une belle et redoutable interprétation qui évoque la sixième symphonie de Mahler, qui symbolise les coups du destin frappant le héros et le précipitant vers un long chemin de désespoir. Un premier roman comme un prélude alléchant, la plume ciselée et efficace qui distille une atmosphère envoûtante. Un nocturne final romanesque qui a la gravité et la férocité contenue d'un thriller psychologique de grande qualité. Emmanuelle Faguer est une talentueuse et nouvelle dame du noir. A suivre...