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Il y a 1 an | 240 vues

Merci Plouf! Plouf! La petite ritournelle de l’horreur Cécile Cabanac

 

Lorsqu’on parle de petite ritournelle, on songe d’abord à celle du bonheur. Dans ce polar, le noir, le glauque serinent comme un refrain, toujours plus, jamais moins. C'est lancinant. Tous les noms des protagonistes égrainent en titres de chapitres, leurs rôles, leurs points de vue et l’enquête se déploie comme une toile d’araignée. Victimes ficelées, silences, vies amochées avec toujours dans l’ombre de mentors malfaisants, le maître de jeu, victime d’une violence viscéralement  insufflée. La maison acquise pour une bouchée de pain  dont les murs révèlent des cadavres d’enfants, libèrent tous les sévices qu’ils ont endurés sans que les services de l’Aide à l’Enfance ne s’en soient alertés. La peur, la misère sociale et affective blindent les remords, les souvenirs, mais l’équipe policière ne lâche rien. Le duo Sevran/Biolet affrontent l’insoutenable, épaulés par leur solide estime tandis que d’autres policiers œuvrent de manière plus personnelle. L’auteur a su développer une bonne étude des profils tant chez les enquêteurs que chez les meurtriers et les journalistes, c’est un des attraits de ce polar de 475 pages dont les investigations sont solidement documentées. On n’a de cesse d’arriver au bout. C’est un peu comme le jeu de la patate chaude, dans quelles mains criminelles, toutes ces horreurs vont-elles tomber ? À quel prix, la vérité ? La fin laisse à l’horreur, son tribut, à vous de le découvrir.


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