Rodez-Mexico de Julien Villa

Il participe à une « teuf » dans le Larzac. Et là, révélation il assiste à une projection sur le sous commandant Marcos. Il s’agit d’Emiliano Zapata (mort en 1919). Il appartient à l’armée de libération nationale. C’est un révolutionnaire de l’histoire mexicaine. Les zapatistes défendent la cause des indigènes chiapanéques et la population civile contre l’armée mexicaine. Marcos est l’homme de la lutte contre le néolibéralisme au nom de la survie de la dignité. Il rejoint les communautés indigènes et paysannes de Chiapas.

Marco se souvient d’une question qui lui a été posée : est-ce que ta vie te plaît ? Cette question remet tout en cause.  Marco est subjugué par le charisme de Marcos. Il veut lui ressembler. Il lit beaucoup notamment Marx et ses théories, lui qui ne s’intéressait à rien. Il pense Mexique, la nuit, le jour et dans ses propos. Il fréquente quelques copains qu’il tente de convaincre. Marco essaie de suivre son modèle et de se rebeller, mais à Rodez tout est plus compliqué ! De plus sa mère se remarie avec le Maire et Marco va bénéficier de certaines faveurs.

 Il décide de retourner dans le Larzac pour revoir la bergerie troglodytique qui lui a permis de découvrir Marcos. Il effectue le voyage avec son tracteur tondeuse. Il rencontre Maria Guadaloupe qui s’installe avec lui. Elle est issue d’une communauté hippie.

C’est un récit burlesque et loufoque. Il traite de la révolte, de la normalisation qui fleurte avec l’absurde. C’est également un roman sur l’éveil et le réveil au monde. C’est la monotonie de la vie que l’on subit, puis un jour le déclic qui remet tout en cause. Est-on prêt à franchir le pas ? Quel est son idéal ? C’est un premier roman original.

Merci à l’équipe du forum (challenge des pangrammes) de m’avoir permis de découvrir ce livre. Merci à Nathalie pour ce choix judicieux.