Une oeuvre lyrique qui s’imprègne du temps et des êtres…

L’histoire démarre dans les fjords islandais avec un homme qui se retrouve dans une église et n’ayant aucune idée de qui il est et de ce qu’il fait ici, à partir de là un puzzle va se reconstituer à travers les rencontres et les récits. Même si les souvenirs persistent à rester enfouis, les sentiments les plus viscéraux restent…

Le livre peut être long à lire par moment, mais il n’est jamais pénible. L’auteur nous imprègne d’un climat, d’un décor et de ressentis profonds à travers les histoires des personnages qui se relient entre elles.

Il y a de nombreux passages poétiques que j’ai aimé relire, il y a aussi des moments bouleversants qui nous traversent avec rudesse ou mélancolie.

L’auteur sait raconter avec magnificence la vie rustique en des terres reculées.

Aussi, le fond sonore pointu proposé amplifie l’impression d’immersion dans certains moments.

Ton absence n’est que ténèbres ne nous laisse pas seulement dans l’obscurité, la lumière nous encercle constamment. Notre place de simple passager sur cette terre est fragile, c’est ce que nous rappelle Stefánsson, mais elle a forcément un sens par la trace qu’elle laisse même indirectement.

La force de l’amour et de l’espoir malgré la fin inéluctable de tout, est-ce cela que l’on devrait retenir ? En tout cas, ce roman nous offre de faire face à nos émotions avec poésie et singularité.