"The Spanish Love Deception" de Elena Armas

Catalina Martín, dit Lina, une jeune femme dynamique, travaille dans une entreprise tech à New York, avec sa meilleure amie Rosie et un collègue qu'elle déteste, Aaron Blackford. Lorsqu'elle apprend que pour le mariage de sa sœur en Espagne, son ex sera présent en tant que témoin du marié, et qu'en plus il est fiancé, Lina panique à l'idée de débarquer à ce mariage toute seule. Pour sauver la face, elle s'invente donc un petit ami et assure à toute sa famille qu'elle viendra accompagnée de son homme au mariage.

L'échéance approchant, Lina n'a toujours pas trouvé de candidat, elle se confie donc à son amie Rosie devant la machine à café. Aaron Blackford, le collègue tant détesté, se propose alors de l'accompagner...

L'histoire est racontée du point de vue de l'héroïne, Lina. Le lecteur se retrouve même enfermé dans sa tête et a accès à tout ce qu'elle pense, dit et voit, ce qui rend le récit un peu lourd. Lina est sensée avoir aux alentours de trente ans, mais elle ressemble plus à une adolescente, une Drama Queen totalement immature, surinterprétant toutes les situations, se répétant sans arrêt qu'Aaron est juste un collègue, qu'elle le déteste et qu'il ne doit surtout rien se passer entre eux.

De son côté, Aaron semble être amoureux de Lina depuis le début, ce qui semble peu crédible étant donné le comportement de celle-ci à chaque fois qu'ils se croisent (il faut croire que l'amour rend aveugle…). On n'apprend finalement que peu de choses sur ce personnage, si ce n'est qu'il a les yeux bleus et de gros muscles. Et il est impossible d'oublier ces deux détails puisque l'héroïne nous le rabâche tout au long du livre…

Outre le fait que les trois-quarts du livre servent à décrire les états émotionnels de l'héroïne, l'histoire est d'une lenteur absolue, le fameux voyage en Espagne n'arrivant qu'au bout de 300 pages et l'évolution de la relation entre Lina et Aaron est continuellement freiné par ses états d'âmes d'adolescente… 

Cette histoire est typique de ce que l'on nomme un "slow burn". On parle de slow burn lorsque l'attirance romantique entre les personnages se développe lentement au cours d'un roman ou d'une série. Et c'est bien le cas ici. Je dirais même plus que c'est un "slow slow burn".
 

En résumé: je ne suis pas une grande fan des romances, mais je pense que l'histoire, malgré son manque d'originalité, aurait beaucoup à gagner si elle n'était pas écrite du point de vue de Lina. Je ne peux donc que vous conseiller de vous faire votre propre opinion sur ce livre, et si vous aimez les "slow burn", ne tenez pas compte de ma critique. Après tout, ce livre s'est déjà vendu à plus de 500 000 exemplaires (dixit le bandeau autour du livre).