Le mot du jour: la bibliosmie

Au cas où vous vous poseriez la question, cette sensation étonnante que vous ressentez en sentant l'odeur d'un vieux livre a un nom. L'amour de l'odeur des livres s'appelle la bibliosmie et décrit l'effet que ressentent nos narines lorsque nous reniflons les pages d'un vieux livre. Alors que beaucoup décrivent cette odeur comme similaire à celle des fleurs de vanille et des amandes, il s'agit d'un parfum unique qui n'a pas d'équivalent.

La chimie est responsable de l'odeur que nous connaissons et aimons tous, qui est générée par la décomposition de deux éléments dans le papier : la cellulose et la lignine. Le processus chimique de cette lente dégradation libère plusieurs éléments chimiques tels que le toluène et l'éthylbenzène, qui sont responsables de l'odeur sucrée. En outre, le benzaldéhyde et le furfural libérés produisent un parfum semblable à celui des amandes.

"Quand je respire à fond, mes narines sont saturées de l'odeur des vieux livres. Je respire le dix-neuvième siècle. J'ai l'impression d'être dans une boule qu'on retourne, où tombe une neige synthétique. C'est une drôle de bulle, un drôle d'univers. J'ai créé autour de moi un rempart fait de ruines, avec fortifications littéraires, fondations enfantines, tour de guet philosophique, meurtrières ironiques. Bien malin qui m'en délogera."

Bonheur Fantôme (2009) de Anne Percin