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Finskan
Etoile montante

Il y a 8 mois | 139 vues

Métro 2033 – Dmitry GLUKHOVSKY – 2011

Le monde a été détruit, sans doute par une guerre nucléaire. Certains humains ont pu survivre en s’enfermant dans le métro de Moscou. Chaque station est devenue ville ou village, indépendante ou regroupée en confédérations, défendant âprement ses tronçons de tunnels contre toutes sortes de mutants venus de la surface ou des profondeurs, et réglementant plus ou moins sévèrement l’accès aux natifs étrangers. On survit depuis quelques générations avec des champignons, du porc, du rat et de la mousse. L’énergie et les ustensiles nécessaires pour assurer le quotidien sont ramenés de la surface par les stalkers, individus héroïques ou inconscients qui osent s’aventurer quelques heures dans ces zones à la radioactivité mortelle, peuplées désormais d’êtres aux capacités diverses et méconnues.

Artyom est un jeune adulte né à l’extérieur juste avant la guerre, il n’a que peu de souvenirs du monde d’avant. Seul rescapé d’une attaque de rats (qui ont dévoré sa mère), il a été adopté par son sauveur et a grandi dans la station VDNKh. Mais cette station subit depuis peu les assauts répétés d’êtres effrayants, repoussants, doués de certains pouvoirs psychiques et dont la puissance physique est bien supérieure à celle des humains. VDNKh ne pourra résister longtemps, et une fois « tombée », c’est l’ensemble du métro qui sera menacé et la survie des derniers humains sera compromise. Il est donc chargé d’alerter et de chercher des secours à Polis, sorte de capitale de ce pays souterrain.  

Le chemin n’est toutefois pas direct et les obstacles seront nombreux dans les tunnels qui mènent à Polis et nôtre héro connaîtra de multiples aventures avant de pouvoir tenter de secourir VDNKh.

 

Un roman absolument passionnant, truffé de réflexions sur tout ce qui constitue la vie humaine (mécanisme des croyances, répétition des erreurs, survie, destin, préjugés face à l’inconnu, gouvernance, mémoire, extinctions…). Les péripéties d’Artyom évoquent bien sûr le voyage d’Ulysse, mais j’y ai trouvé aussi quelque chose du cycle d’Ender d’Orson Scott Card dans la méprise quant aux intentions d’une espèce inconnue et les réactions induites chez le personnage principal…vous me direz ce que vous en pensez.

Ah, et puis n’ayez pas peur de vous perdre : des plans du métro sont fournis en 1ère et dernière page, avec carte des dangers ! C’est très amusant de chercher les meilleurs chemins en même temps qu’Artyom.

Un très très bon roman selon moi ; rien d’étonnant à ce qu’il ait été traduit dans une vingtaine de langues.