Il y a 1 an | 156 vues
Le 34 septembre – Angelika KLÜSSENDORF – 2021
Hilde a tué son mari, Walter, et celui-ci se retrouve dans une espèce de purgatoire, un entre-deux peuplé des seuls défunts du village. Dans un premier temps, il ne se souvient pas de qui il était. Il va alors tenter de se remémorer sa vie pour comprendre l’acte de sa femme. Ce-faisant, il étaye son histoire de toutes celles de ses nouveaux compagnons, nous révélant ainsi tout le réseau de cette pauvre communauté villageoise.
Mais l’auteure alterne ces chapitres avec d’autres, représentant le monde des vivants et _ laissant croire à la possibilité d’éclaircissements, voire de repentance entre les duettistes (un mari mort et sa femme, une mère et son fils disparu, feu une crapule et sa maitresse…) _ révèle les effets pervers de la réunification des deux Allemagne.
C’est un roman sombre, dépeignant différentes sortes de pauvretés et de désespoirs, au point que certains protagonistes en arrivent à inventer des « lieux de tous les possibles » comme un 34 septembre par exemple.
Il m’a fait penser au splendide « Une vie entière » de Robert Seethaler pour cette poésie qui imprègne tout le texte et dont je ne sais si elle est due au talent des auteurs ou à cette langue germanique…
Une belle découverte que je vous recommande.
19/08/2023 15:04
Mille mercis Finskan pour cette chronique. J'aime bien les commentaires et avis partagés ! Je travaille en ce moment sur une idée pour le Forum qui nous permettrai de lire le même texte et d'en débattre ensuite... Je n'ai pas trouvé la bonne formule à date mais je planche sur la copie...