VIVRE VITE de  Brigitte Giraud

« Pourquoi Tadao Baba, l’ingénieur japonais qui a révolutionné l’histoire de la firme Honda entre-t-il par effraction dans mon existence ? »

Une des nombreuses questions que se pose l’autrice Brigitte Giraud, au chapitre 14 de son roman VIVRE VITE qui a reçu le Prix Goncourt 2022. Tout part d’un terrible accident : le 22juin 1999, Claude, son mari, se tue à moto, alors que le couple s’apprêtait à déménager dans la maison de leurs rêves.  

Pourquoi tant de supputations, ruminations vingt ans après ? Le compte à rebours et à retardement sur le destin qui les a frappé tous les deux m’a accrochée en son début. Peut-être y avait-il chez Claude une face cachée de son existence qui expliquerait pourquoi il avait fait le choix d’emprunter cette Honda 900 CBR Fireblade  (la moto de son cousin) au lieu de prendre son bolide personnel ? Et ces 300€ laissés dans le distributeur ? 

Je suis volontiers  rentrée dans le jeu de l’autrice qui tente de démonter l’emploi du temps de Claude dans un contexte qu’elle construit simultanément : ses rapports à la famille, ses amis, la personnalité de Claude et l’amour qu’elle lui porte. Malheureusement, je me suis vite lassée des « et si » et des « pourquoi » . Cette quête est avant tout personnelle et aucun mystère n’est à découvrir , c’est un accident, celui d’un fan de moto qui y rencontre TROP VITE la mort. Quant à la fin (p 205/206), elle est sans doute très intime, seule l’autrice peut comprendre ce qu’elle écrit. Pour résumer, un peu déçue. Heureusement pour Brigitte Giraud, je ne faisais pas partie du jury😁

Merci pour ce plouf ! plouf ! day qui m’a cependant fait découvrir Tadao Baba et ses motos ainsi que le parti pris économique de Honda , privilégiant l’exportation en Europe d’un modèle interdit au Japon. Une lecture utile finalement.