Retour
visuel principal de la chronique
smarx

Il y a 1 an | 156 vues

Terre étrangère

J’ai été particulièrement émue par la vie du couple formé par Khatia Steiner, violoncelliste professionnelle et Antoine, son compagnon, confronté à la maladie. Cela fait partie des premières questions qu’on se pose lorsqu’on apprend la nouvelle (l’Annonce, selon le terme utilisé dans le roman). Pendant combien de temps ne vais-je pas pouvoir jouer de mon instrument ? Comment traverser cette épreuve à deux, sans s’écorcher trop l’un l’autre ? Khatia saura trouver la force de (re)vivre après un voyage en solitaire dans le passé, sur la piste d’une mystérieuse photo, retrouvée dans une enveloppe à son nom au décès de son grand-père. Elle consultera toutes les archives disponibles sur la Shoah pour retrouver les traces de son arrière-grand-mère disparue à Birkenau, violoncelliste, comme Khatia.

Le passé et le présent se mêlent et s’entremêlent. Les thèmes sont certes difficiles (le cancer, Alzheimer, la Shoah) et la mort rôde tout au long du roman, mais Renaud Meyer nous livre un roman lumineux, qui ne tombe jamais dans le pathos.

Sa lecture est un bon prolongement des romans de la trilogie de Mizubayashi qui évoquent eux-aussi la vie de musiciens pendant la seconde guerre mondiale, entre Japon et France.

Merci aux éditions Buchet-Castel de m’avoir permis de le lire dès sa sortie et dès ma sortie de l’hôpital.


Alertes