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Melice

Il y a 2 ans | 149 vues

Terres Voraces de Sylvain Estibal

« Elles marchent sous l’immensité du ciel, dans l’immensité de ce désert, dans l’immensité de l’absence. »

Difficile de sortir indemne de ce livre…

L’auteur se place en spectateur, impuissant face à ce récit, il nous parle avec des « tu ». Il raconte cette femme qui a perdu sa fille, enlevée comme tant d’autres, assassinée, comme tant d’autres. Il nous narre son obsession, avec sa tige de métal, à chercher les charniers et les fosses laissées par les cartels mexicains. La justice n’existe pas, l’état est impuissant ou de mèche, les familles sont seules, dans l’immensité de l’absence.

« Ce que je photographie chaque soir, dit-il, c’est une guerre insidieuse qui se glisse entre nous. Une guerre qui nous isole et nous enferme dans nos solitudes, disloque nos communautés, nos villes, nos vies, et nous détruit de l’intérieur. Une guerre qui avance sans grand fracas, sans bombes ni belligérants. Une guerre qui progresse en silence comme un mensonge, un non-dit. »

Difficile de lire ce livre car il est vrai...

 

 


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