Marzahn, mon amour de KATJA OSKAMP

Katja Oskamp est née en 1970 à Leipzig en ex-Allemagne de l’Est, et grandit à Berlin. Après des études de théâtre, elle se consacre à l’écriture de nouvelles et d’un premier roman qui reçoit le prix Anna Seghers en 2008. Avec « Marzahn, mon amour » elle est pour la première fois traduite en anglais, en espagnol, en italien et en français (“Marzahn, mon amour - Zulma”)

La narratrice, (et en même temps, auteur de ce livre pour certains, mais je n’en suis pas convaincue), après moult refus d'éditeurs de publier ses manuscrits, décide de suivre, une formation de pédicure. Titulaire de son diplôme, c’est à Marzahn, un quartier de Berlin, là où les saisons une odeur plus intense, et qui était autrefois la plus grande cité de préfabriqués de béton, que se situe l’institut de beauté, qu’elle partagera avec une amie, Tiffy. En rez-de-chaussée d’un immeuble, pour pouvoir accueillir « des clients avec béquilles, déambulateurs et en fauteuils roulants ».

Ce livre chaleureux, drôle, ne raconte pas une histoire, mais l’histoire de vies, qu’elle entrevoit à travers ces pieds cabossés, que  la pédicure baigne, rafistole, soigne et parfois caresse. Ce sont des personnages, haut en couleurs, émouvants, qui viennent dans ce cabinet. Des êtres, de temps en temps heureux, mais le plus souvent meurtris par la vie.  

Chaque page est une chronique, de gens ordinaires. Des consultations, toujours différentes, avec certaines dans le silence, avec d’autres dans les confidences, mais dont le seul but de  la pédicure, est d’obtenir que son client reparte avec des pieds non seulement en meilleur forme, mais le sourire aux lèvres.