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Bibliopégie anthropodermique
La bibliopégie anthropodermique est la pratique qui consiste à relier des livres avec de la peau humaine.
Un livre appartenant à l'université de Harvard a été relié en peau humaine, selon des scientifiques.
Un essai d'Arsène Houssaye, "Des destinées de l'âme" est conservé à la bibliothèque Houghton depuis les années 1930 (cf. photo).
L'écrivain Arsène Houssaye aurait donné le livre à son ami, le Dr Ludovic Bouland, au milieu des années 1880.
Le Dr Bouland aurait ensuite relié le livre avec de la peau provenant du corps d'une patiente non réclamée, décédée de causes naturelles.
"Les données analytiques, associées à la provenance de 'Des destinées de l'âme', rendent très improbable une source autre qu'humaine", a déclaré Bill Lane, directeur du Harvard Mass Spectrometry and Proteomics Resource Laboratory, au Houghton Library Blog.
La pratique consistant à relier des livres avec de la peau humaine - appelée bibliopégie anthropodermique - a été signalée dès le XVIe siècle.
De nombreux récits datant du XIXe siècle font état de cadavres de criminels exécutés donnés à la science et dont la peau a ensuite été confiée à des relieurs.
Dans "Des destinées de l'âme", se trouve une note écrite par le Dr Bouland, indiquant qu'aucun ornement n'a été apposé sur la couverture afin de "préserver son élégance".
"J'avais conservé ce morceau de peau humaine prélevé sur le dos d'une femme", écrit-il. "Un livre sur l'âme humaine méritait d'avoir une couverture humaine".
Le livre, qui serait une méditation sur l'âme et la vie après la mort, serait le seul relié en peau humaine à Harvard.
11/09/2023 13:01
A l'exposition "L'Argent dans l'art" à la Monnaie de Paris, j'ai pu voir un squelette humain recouvert d'or par Michel Journiac (1935-1995) et intitulé « Contrat pour un corps n° 3, 1973 »
Apparemment cet artiste ( ?!) proposait un contrat à tous ceux qui voulaient qu'on les changeât en un chef-d’œuvre muséographique. Le squelette portant le titre « contrat pour un corps n° 3 » on peut supposer qu’ils ont été au moins 3 à signer un tel contrat…
Mais au moins étaient-ils volontaires pour cela contrairement à ceux dont la peau a été utilisée pour la reliure de livres… ou pour faire des abat-jours !