La millième nuit - Alastair REYNOLDS - 2005

Une heure-lumière, c'est la distance que parcourt un photon dans le vide en 3600 secondes, soit plus d'un milliard de kilomètres. Une distance supérieure à celle séparant Jupiter du Soleil. Ce qui nous emmène déjà très loin…ainsi donc, cette collection, faite de romans courts et de novellas, a les étoiles pour objectif !

« La millième nuit » nous emmène dans univers où certains êtres se sont divisés en une multitude de clones, donnant naissance à des lignées d'individus quasiment immortels, se réunissant tous les 200 000 ans pour festoyer et échanger leurs fils (càd la synthèse enjolivée des évènements vécus).

Chaque nuit de cette période de retrouvailles, un membre dévoile son fil sous forme d'un rêve que reçoivent tous les autres. Toute la communauté partage ainsi ses expériences sur cette période, permettant à l'ensemble du groupe d'avoir une connaissance de plus en plus vaste de son milieu de vie (comme on ne sait pas dépasser la vitesse de la lumière, explorer l'espace d'un bout à l'autre et faire connaitre ses découvertes prendrait beaucoup trop de temps). Le fil le plus apprécié est désigné à la fin des réjouissances, lors de la millième nuit, et son auteur sera chargé de l’organisation de la prochaine réunion.

C’est Campion qui a eu l’honneur de créer l’espace de l’actuelle "réunion familiale". Lui et son amie Purslane sont de la lignée Gentiane. Ils vont découvrir des contradictions entre certains fils, ce qui laisse à penser que des membres ont menti sur les lieux visités. Quelque chose leur a fait peur ? Ont-ils commis un crime qu'ils cherchent à dissimuler ? Tout cela a-t-il un lien avec le mystérieux Grand Œuvre des lignées associées ?

En enquêtant, ils vont découvrir l’impensable et mettre leurs vies en péril, car, s’ils peuvent exister indéfiniment en absence d’évènements violents, ils peuvent néanmoins être tués.

Alastair Reynolds est un écrivain et astrophysicien britannique qui a longtemps travaillé pour l’Agence Spatiale Européenne. Son space opera est moderne, il ne compte ni planète impériale, ni combats galactiques ; il s’intéresse à l’exploration de l’espace et aux transformations de l’Humanité. Parfois associé au courant « hard SF », il se lit néanmoins extrêmement facilement et j’ai été bluffé par l’aisance avec laquelle il m’a plongé dans son univers ; c’est bien simple : j’ai lu les premières lignes et je n’ai plus lâché le livre. C’était mon 1er de cet auteur, mais il est certain que je vais lire tous ses autres romans !