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Il y a 1 an | 158 vues

Psychopompe d'Amélie Nothomb

Ce roman autobiographique d'Amélie Nothomb est très surprenant et amène à se poser pleins de questions. 

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié ma lecture de Psychopompe, malgré un moment d'ennuis.
Je trouve ça très intéressant d'utiliser la métaphore de l'oiseau pour parler d'elle tout au long du récit et de nous faire également découvrir les différents pays où elle a séjourné. Cela donne au texte une certaine dimension poétique.

Tout d'abord, un passage m'a profondément troublé. En effet, si je ne connaissais pas un minimum l'enfance d'Amélie Nothomb je serai sans doute passer à côté sans rien remarquer, en me disant simplement que ce passage de seulement une dizaine de ligne est d'une telle puissance, alors qu'il est en réalité bien plus que ça. Elle arrive à en parler avec brio et véracité sans en faire trop. C'est juste le nécessaire, pas plus pas moins. On sent dans cet écrit qu'elle ne cherche surtout pas la pitié du lecteurs, comme si ce geste était d'une banalité absolue.
《– Pauvre petite, dit ma mère.》p63 

Dans un second temps, j'ai trouvé le passage où elle parle de sont vécues dans l'anorexie d'une justesse effroyable. Elle arrive à faire la distinction entre le corps et l'esprit en se servant de nouveau d'une métaphore, mais cette fois par le biais du cheval de Troie et des Grecs. En effet, elle explique avec brio que si les Grecs (l'esprit) et le cheval de Troie (le corps) ne sont pas en adéquation, aucune guérison n'est donc envisageable.
De plus, au début du récit l'autrice tire au clair une expression trop souvent utilisées à mauvais escient :
《L’expression « manger comme un oiseau » est le sommet du contresens. L’oiseau doit manger trois fois son poids par jour [...] Imaginons que nous devions chacun nous procurer trois fois notre poids d’aliments par jour, [...] Si tel devait être notre destin, nous ne nous tiendrions certainement pas pour libres.》p21. 

Pour conclure, le passage où j'ai malheureusement failli m'endormir est celui où elle parle de son père. En effet, je l'ai trouvé beaucoup trop long et même et un peu farfelues. Ces divagations m'ont clairement perdues. Cela gâchent un peu la fin de ce roman qui m'a tout de même profondément marqué.

Je vous le recommande néanmoins vivement ! 😊


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