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Nathavh
Expert

Il y a 11 mois | 111 vues

Prélude à son absence

Robin, le narrateur a 30 ans, il travaille en bibliothèque à Lyon.  Un soir, en rentrant chez lui, il croise Sven, un jeune homme mendiant dans la rue.  Il lui fait penser à Glenn Gould.

Mélancolique, il espère le revoir le lendemain, cet homme lui manque.  Il veut le revoir, cela devient une nécessité.  Ils vont jouer au chat et à la souris, se revoir, se perdre à nouveau.

Jeu de la séduction, parallèle avec la musique de Glenn Gould mais aussi et surtout la poésie, la littérature de Jean Genet.  Les livres les rapprochent.

Ce désir de Robin se mue en obsession.

Dans la seconde partie, le départ pour l'île de Groix, en voie pour un rapprochement des corps ??

Entre attirance et dégoût, deux mondes différents se croisent sur un fond de mélancolie du piano, des oeuvres musicales et littéraires.

C'est un roman intimiste à la plume belle, juste, romantique.  Elle nous fait vivre les espoirs, les attentes du narrateur qui a besoin de Sven pour prendre la plume.  On ressent la tension dans l'écriture, la tension du désir, l'attirance, l'attraction vers Sven, vers le sexe identique.  Un désir qui devient une obsession pernicieuse.   Ce roman est à la fois sombre et lumineux.  J'ai pris du plaisir à le lire.

Ma note : 8/10

Une lecture dans le cadre de la présélection du prix du roman Fnac

Les jolies phrases


 

Si l'écriture est une réaction à l'intolérable de l'absence, alors je vais beaucoup écrire.  


 

Le désir se transforme en obsession pernicieuse.  Besoin impérieux de le voir.  Entendre mon téléphone sonner, le sentir vibrer quand il ne vibre pas.  Vouloir le bazarder à la première occasion parce qu'il n'appelle pas - concernant l'obsession amoureuse, le téléphone est un objet cruel, un instrument de torture, pourvoyeur de mirages, témoin de l'attente, silencieux et coupable.  Garder ses mégots.  Lire Genet avec l'espoir stupide de lire, au même moment, la même phrase.  Ne pas quitter le canapé où il a dormi.  Attendre c'est moisir, se faire avoir.  Que fait-il ? Pourquoi n'appelle-t-il pas ?

Je suis un cadavre au soleil sur lequel s'acharnent les vautours.  


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