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Yasei
Légende

Il y a 11 mois | 96 vues

Le Horla 2.0, ou presque…

Il s’agit d’un quadra gay d’origine américaine, traducteur de métier, de nature cynique, à la limite de la misanthropie, et que nous allons voir progressivement sombrer dans un mal-être abyssal. On assiste à une dépression profonde, engendrant divers troubles, mais l’appartement où il vit semble imprégné de mal, de quelque chose qui l’absorbe et l’enfonce dans l'abîme. 

Est-ce lui qui devient totalement fou ou est-il victime de forces occultes ? Ses analyses mystiques et ésotériques ainsi que ses discussions avec un libraire taciturne, vont renforcer ses questions quant aux liens qu’il y aurait entre d’obscurs drames anciens, son vieux voisin au passé tumultueux et l’immeuble où il vit.


À travers son journal, on découvre son quotidien qui bascule dans l’angoisse de semaine en semaine sous le regard de son étrange chatte, adoptée dans des circonstances particulières. 


Entre spleen, moments « félins », terreurs nocturnes, plans cul hard, récits politiques ou philosophiques, on plonge dans une ambiance dérangeante et éprouvante. 
Pour les personnes qui seraient sensibles à cela, il y a des passages de scènes de sexe très trash, à la limite du soutenable, qui sont décrites.


On ne peut pas dire que j’ai aimé ce livre, mais je ne l’ai pas détesté, j’ai alterné entre sentiment d’étouffement, de fascination et d’ennui. 


Beaucoup de passages étaient très bien construits et percutants, le profil du propriétaire du journal est intéressant ; l’auteur a un talent d’écriture indéniable, qui permet d’apprécier les moments les plus denses, mais à la fin de ma lecture il ne me restait rien à part une sorte d’envie de passer à autre chose. Comme un malaise à faire disparaître.


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