Brigantessa de Giuseppe Catozzella

1848 - Maria Oliverio et sa famille vivent en Calabre à Casole dans la pauvreté. Sa mère file pour la filature Gullo. Son père est journalier et travaille la terre pour un comte. Ils sont exploités, n’ont aucun droit. Térésa, la sœur aînée a été adoptée par de riches bourgeois qui vivent à proximité de Naples. Mais les parents adoptifs sont morts et Térésa revient vivre avec ses parents et ses frères et sœurs. Elle a 19 ans, est habituée au confort et au luxe. Mais quelle surprise pour Maria de la voir arriver. Personne ne parlait de son existence. Elle arrive avec ses malles et ses habits luxueux. Peut être aurait-il mieux valu qu’elle ne revienne jamais. Maria sent trés vite que sa sœur la déteste. La maison étant petite et modeste, Maria va vivre chez sa tante « Tatie tremble terre ». La maison est proche de la forêt et Maria en profite pour s’évader. Elle termine sa scolarité obligatoire mais Madame Donati, son institutrice remarque ses capacités. Elle souhaite lui faire poursuivre ses études, mais c’est impossible pour les parents de Maria d’assumer les frais. L’institutrice propose de prendre les frais à sa charge et de la faire travailler. Maria est ravie. Elle ne veut pas avoir la même existence que ses parents. Sa mère s’use à travailler pour ne presque rien gagner. Mais Maria ne figure pas sur la liste des inscrits et ne pourra pas passer son examen. Madame Donati, s’insurge. Elle ira en prison. Maria perd tout espoir. Qui est à l’origine de cette trahison ? La vie à Casole est de plus en plus dure. Maria rencontre Pietro. Il travaille comme charbonnier pour un comte. Il est appelé sous les drapeaux à Naples. Maria attend son retour. Il reviendra blessé et sera traité de conspirateur. Pietro veut de meilleures conditions de vie. Maria et Pietro se marient.

Avant 1861, l’Italie est composée de plusieurs états. Les deux maisons rivales sont les Bourbons à la tête du royaume des deux Siciles et celle de Savoie au nord. C’est la maison de Savoie qui régnera sur l’Italie unifiée.

Maria et Pietro s’inquiètent. Les choses n’avancent pas assez vite. Où en est l’unification du pays ? Les propriétaires, les bourgeois continuent de s’enrichir et les journaliers crèvent de faim. On annonce l’arrivée de Garibaldi. Pourra t-il changer les choses ? Ses directives seront-elles appliquées ? Tout semble s’enliser. 
En mai 1859, le roi Ferdinand meurt. Son fils François II lui succède. Au printemps 1860, Giuseppe Garibaldi est proclamé dictateur de la Sicile et promulgue un décret révolutionnaire. A l’été de la même année l’unification du pays semble proche. La fête bat son plein. L’Italie est née le 17 mars.

Les désillusions sont nombreuses. Pietro rejoint une bande de brigands. Maria va en prison. Elle règle son compte à son ennemie et deviendra une redoutable brigantessa.

Cet excellent livre, très agréable à lire nous entraîne dans les méandres de l’Italie. C´est un destin de femme éperdue de liberté, de justice. Un récit  qui nous relate toutes les difficultés de vivre à cette époque, les injustices et les vengeances. 

A découvrir.