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broceliande

Il y a 10 mois | 131 vues

Intervalle...

 

 

J’ai tricoté le monde à l’endroit de mes rêves,

Bleu pastel et mohair des ciels trop délavés.

C’était bien trop joli pour que ça dure encore

Et de fer et de sang on parlait trop de morts…

J’ai croisé mon regard dans le feu des mensonges

Et culbuté mon âme sur les cris bien trop dits.


 

J’avais les mains serrées, une pauvre poésie

Et l’encre de tes yeux qui frissonnait ma vie …

L’enfance m’endormait dans des passés fragiles.

Les robes du dimanche se froissaient sous la pluie,

Pommes d’amour sans amour sur des rires oubliés

Et vieux chevaux de bois qui perdaient leur allure !


 

Le temps, le temps, mon cœur et la colère des hommes

Cognaient sur le présent comme un ogre géant !

Je n’avais pas de rimes pour tuer les méchants

Pas de bons points non plus pour les autres gentils

Mais la vie en vertige pour conjuguer les jours.

J’ai collé sur ta peau mes soupirs indiscrets,

Joué de la passion à perdre la raison …

Mis le conditionnel sur nos plus grands désirs

Pour lever le saphir des nuits en dé-sommeil !


 

Au matin cotonneux, j’ai délivré l’instant

D’une insolence naïve à tant vouloir croquer

La soie des Riens heureux et des Tout merveilleux !

Si je pouvais, mon cœur, je lapiderais l’ennui

Et l’encre de tes yeux frissonnerait ma vie …


 

Un jour, tu as promis, on ferait le silence

Pour écouter les bruits des sourires revenus

Et marcher sur le monde comme des innocents

A rêver de saisons aux mille et un printemps !


 

J’attends tout contre toi, une aurore précieuse

Je mettrai ma robe blanche et on fera dimanche.

Les chevaux du manège se perdront loin d’ici

Vers des terres si belles où l’on voit l’infini…


 

Et le vent malicieux écrira à lui seul

Une autre poésie.


 


 



 


 


 

 

 

 

 


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