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Seshat
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Il y a 10 mois | 125 vues

Panique à Drouot d’Eric Mercier

Une vente aux enchères à Drouot vient de se terminer. Le Commissaire priseur Dupré Latour est assassiné d’une façon odieuse. Son corps est enfermé dans une « vierge de Nuremberg ». Il s’agit d’un instrument de torture du moyen âge. L’enquête s’avère difficile car les caméras de surveillance ont été occultées par les assassins.

Un certain Anselme Boutrier est placé en garde à vue. Il était à Drouot le soir du crime et avait eu une altercation avec Maître Dupré-Latour. De plus il a une condamnation en cours. Il semble être le coupable idéal. Le commandant Frédéric Vicaux et ses collègues tentent d’obtenir des aveux. Il nie totalement. Il faut trouver d’autres pistes.

Pendant ce temps, Anne, la compagne de Frédéric Vicaux, a quitté son poste d’enseignante à La Sorbonne et part travailler à Berlin. Elle devient l’associée de David Lantzmann qui travaille sur la restitution de biens spoliés par le Reich. Anne est vosgienne et fille d’antiquaire. La relation entre Anne et Frédéric bat de l’aile. Depuis son départ tout s’écroule pour Frédéric. Mais une mission la rappelle à Paris. Elle prévient Frédéric. Qu’elle va être sa réaction ?

Madame Dupré-Latour qui possède une galerie d’art est également auditionnée. Elle ne semble pas très loquace. Maître Landreau un autre Commissaire priseur est aussi entendu.

Pascal Leroux, un ancien SDF qui recycle et répare du matériel chez Emaus, va faire une découverte. Un boîtier Nikon attire son attention. Il est décontenancé par le contenu qu’il observe. Les photos de trois jeunes filles apparaissent. Il sent immédiatement qu’elles sont en danger. Il tente de localiser le lieu où les photos ont été prises. Il dispose de quelques jours de congés et se rend en Auvergne à Clermont-Ferrand mener sa propre enquête. Son passé de paparazzo l’aide à obtenir de précieuses informations. Il découvre que l’une des jeunes filles est la fille du commissaire priseur Dupré Latour. Elle a disparu de son domicile et plus personne n’a de nouvelles. Après ses investigations Pascal Leroux est contraint de retourner travailler. Il informe « le 36 » de son enquête. Il doute d’être pris au sérieux, mais très vite le commandant Vicaux et son adjointe Laëtitia Roux prennent l’affaire en main. Il faut dire que l’énigme du meurtre s’avère compliquée.

Pascal Leroux s’était engagé à venir faire sa déposition, mais il ne se présente pas à la brigade Criminelle de Paris. Il a disparu. Le dossier s’enlise. Les suspicions sont nombreuses mais n’aboutissent pas. Qu’est il arrivé à Pascal Leroux ? En sait-il trop ? 
La procureur va convoquer le commandant Frédéric Vicaux. Elle l’invite à dîner. Que va t-il se passer ? Qui est l’assassin du commissaire priseur ? Pourquoi cette mise en scène macabre ? Pourquoi les photos de ces jeunes filles ? Ont elles un rapport avec cette affaire ? Le monde des commissaires priseurs et de Drouot est en ébullition. Y aura t-il une prochaine victime ? Qui est ce mystérieux personnage qui évolue dans le monde de l’art et assurerait le blanchiment d’argent.

Un excellent polar où toutes les pistes tombent les unes après les autres. Dans ce monde très fermé, nous découvrons de belles œuvres d’art et un mutisme impressionnant. Une enquête très fine, bien diligentée et captivante.

A découvrir ! Une lecture très agréable et enrichissante.

Eric Mercier est historien de l’art et romancier.


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