Il y a 9 mois | 117 vues
Ou le dernier coquelicot - Florence Herrlemann
C'est le troisième roman que je lis de Florence Herrlemann, et à chaque fois, c'est la surprise car le genre est tout à fait différent, elle fait le grand écart à chaque fois. Une grosse prise de risque à saluer mais ça marche ! Une constante tout de même, elle explore toujours avec brio les ambiguïtés et le profondeurs de l'âme humaine et des sentiments.
C'est un roman choral qui nous est proposé, dans le genre thriller ! Je vous préviens, une fois entamé, vous ne pourrez pas lâcher ce roman tant Florence parvient avec brio à nous distiller petit à petit des éléments qui font s'assembler, un peu à l'image d'un tableau pointilliste, où du flou à proximité, plus on prend de la hauteur et plus on tourne les pages, le brouillard se lève nous permettant de voir un peu plus clair dans la personnalité des personnages, bien que des pistes soient brouillées mais pour le plus grand plaisir du lecteur.
J'avoue avoir été déroutée, me demandant mais c'est quoi ça ? , où veut-elle nous emmener mais elle m'a bluffée jusqu'au bout ?
Trois personnages se dévoile peu à peu, il y a Léonor, la quarantaine qui décide avec froideur d'en finir, elle quitte Paris déterminée et le hasard de la route la conduit sur un chemin de terre devant une étrange maison aux volets bleu lavande et au magnifique verger. Maison à vendre, Léonor appelle l'agence immobilière. C'est là qu'entre en scène la seconde voix, celle de Robert François, un agent immobilier célibataire de 63 ans qui va être subjugué par Léonor, il va se monter serviable, peut-être un peu trop.
Il lui apprend que cette maison était occupée par un auteur de polar, un certain Joseph Grimer qui a disparu.
Léonor va s'installer dans cette maison, prendre un nouveau départ. Son destin est-il lié à cette demeure où il se passe des choses étranges. Coïncidences, hasard, effet de l'esprit, quoi qu'il en soit la tension monte à chaque page, un thriller psychologique, roman noir ou d'amour , à vous de choisir !
Une sacrée plume qui sait manier l'intrigue, l'entretenir, brouiller les pistes, faire douter. Les chapitres sont courts et donnent le rythme. Une plume à découvrir si ce n'est déjà fait.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
On ne sait jamais à l'avance où peuvent mener les chemins de traverse.
La culpabilité est liée à l’impuissance de remédier.
L'errance a quelque chose d'exaltant. Elle permet entre autres d'échapper à toutes ces futilités et tracasseries qui polluent notre quotidien.
La vie est une sorte de jeu. Quand on perd une partie, on la recommence exactement là où on l’a perdu. Jouer, perdre, recommencer encore et encore. C’est vertigineux…
Il m’a dit que le véritable secret d’une vie heureuse était de savoir lâcher prise.
En revanche, je crois en notre dualité. Nous sommesincontestablement identiques sur ce point : dotés de deux composantes diamétralement opposées et pourtant complémentaires que l’on nomme le bien et le mal. A nous de faire avec. Le libre-arbitre, c’est de savoir qui tu nourris ; le loup ou l’agneau…
11/04/2024 10:08
Entre suspense et jeu de piste, un roman choral aux apparences trompeuses !
Il y a donc Leonor qui, si elle a pour seule ambition d'en finir avec la vie, achètera cette maison perdue dans la campagne.
Il y a Robert, l'agent immobilier, tombé sous le charme de Léonor, jusqu'à l'obsession.
Et il y a Joseph, auteur de thrillers à succès, pleurant encore le départ de Marianne, la femme de sa vie.
N'oublions pas le chien Jack, le seul à rester impassible pendant tout le récit !
Ce sont bien les différentes interactions plus ou moins nettes entre ces trois personnages qui vont provoquer les interrogations du lecteur. Avons-nous bien compris? Qui sont vraiment ces trois solitaires? Chacun se dévoilera peu à peu, répondant à nos questions pour mieux nous en poser d'autres.
Les événements qui se passeront autour de cette maison vont nous balader d'une hypothèse à une autre, pour arriver à une fin inattendue.