Trop de morts au pays des merveilles de Morgan Audic

Christian Andersen est avocat pénaliste. Après ses nombreuses enquêtes et contre enquêtes, il ignore toujours si sa femme Alice est encore vivante. C‘est une figure du barreau et possède une sérieuse renommée. Il possède un cabinet avec son associé Batisti. Sa dernière plaidoirie lui a permis de faire sortir librement un dealer. Il a soulevé un vice de procédure. A l’issue de cette audience, il rencontre Vignole, un confrère qui possède plusieurs cabinets d’avocats y compris à l’étranger. C’était l’employeur d’Alice. Il propose à Christian Andersen de le rejoindre au sein de ses équipes.

Une jeune femme blonde a été retrouvée morte dans le bois de Vincennes. Elle a le même profil qu’Alice. Tout le monde est focalisé sur cette inconnue. Les recherches s’activent pour identifier le corps.

Diane Kellerman est convoquée à la brigade criminelle. Elle y a travaillé comme lieutenant, a été renvoyée, mais a gardé ses contacts. Cette affaire l’intéresse. Elle a travaillé en son temps sur une série de meurtres commis par le marionnettiste, Antoine Henker. Les traces et les entailles laissées sur le corps peuvent faire penser à ce tueur. Les policiers sont persuadés que c’est l’oeuvre du marionnettiste. Or il se trouve qu’Antoine Henker purge sa peine en prison. Des scénarios hypothétiques se mettent en place. Peut-il téléguider des meurtres, à distance ?

Le commissaire Gericault pense que le meurtrier s’inspire des méthodes du marionnettiste. Ses ordres sont stricts, Diane ne doit pas intervenir dans cette affaire. A l’issue de cet entretien, elle se rend à la morgue. Elle veut examiner les blessures. Elle a de sérieuses présomptions sur le tueur. Elle va tenter de mener sa propre enquête au risque de déplaire au commissaire Gericault. Elle va côtoyer tout un réseau d’experts, de journalistes afin de trouver le coupable.

De son côté Christian Andersen assure ses plaidoiries et fait face au procureur Lenoir qui le déteste. Christian Andersen a été victime d’un accident de la circulation et d’un traumatisme crânien. Il se rend régulièrement chez son neuropsychologue, Halisidote qui l’aide à retrouver la mémoire. Il lui injecte un liquide pour développer ses sens : odorat, ……

Les enquêtes, les indices, les révélations vont se succéder. Des faits nouveaux apparaissent. Diane et son équipe analysent, décortiquent, décryptent. Plusieurs suspects sont pressentis. Au fur et à mesure leurs certitudes les orientent vers une personne. Mais celle-ci est au dessus de tout soupçon. Le tueur semble très intelligent et déroute sans arrêt la police. Par ailleurs, les règlements de comptes sont fréquents au sein de la police. La crime met également des bâtons dans les roues. Puis on apprend à Christian que sa femme est morte. C’est ce qu’il supposait. Il décide avec son détective privé d’effectuer leurs propres recherches. De son côté, Diane Kellerman et le commandant Berger sont sur de sérieuses suspicions. Un doute les envahit. Le commissaire Gericault, qui vise de nouvelles fonctions, est sur des pistes opposées. À tout ceci, s’ajoute Théophile Carter, le metteur en scène du théâtre où jouait Alice.

Superbe polar dynamique où les indices deviennent des devinettes. Un récit de faux semblants, de trompe l’œil qui renvoient au conte. Un polar diabolique. À découvrir !  

(J’avais déjà beaucoup aimé « De bonnes raisons de mourir » qui se déroulait à Tchernobyl).  

Morgan Audic est un écrivain français né à Saint Malo le 30 janvier 1980. Il a grandi à Cancale. Il vit à Rennes depuis plus de dix ans.