La constance du prédateur de Maxime Chattam

"Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée"...
Plongez avec la « profiler » Ludivine Vancker, du Département des Sciences du Comportement, dans les sombres méandres de l'âme humaine. Chattam nous emporte dans l’esprit d'un tueur monstrueux. Terrifiant. Un thriller violent, d’une rare morbidité à la limite de l'insoutenable. L’auteur maitrise avec une grande habileté ce récit. Tous les ingrédients pour captiver le lecteur.

Je n’ai pas terminé ce roman, non pour des jugements éthiques, je respecte le travail, la qualité de l’auteur. Un bon thriller se doit de mettre notre curiosité à rudes épreuves. Il aspire parfois à choquer et heurter les sensibilités. Chattam est un virtuose, connait extrêmement bien son sujet, mais j’ai douté trop souvent de la véracité de l’histoire, et surtout de sa pertinence. J’ai déjà lu de nombreux ouvrages sur ce thème, il est parfois difficile de se renouveler. Je me suis ennuyé, car l’un des aspects les plus importants de la littérature est qu’elle ne représente pas seulement la différence, mais la légitime aussi dans l’imaginaire. Cette belle altérité est le caractère, la qualité de ce qui est autre. Un roman qui nous enrichie et suscite la curiosité…