Les parias d'Arnaldur Indridason

Marta une policière, reçoit des mains d’une vieille dame un pistolet trouvé dans les affaires de son mari décédé, et l’apporte à la police. Une vérification montre qu’il a été utilisé pour un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Konrad, un détective à la retraite, s’y intéresse car son père a eu une arme similaire…

L’auteur nous entraîne dans un puzzle littéraire, entre le passé et ses conséquences sur le présent. Un polar plein de rebondissements et de référence aux enquêtes précédentes. Un opus ou Konrad nous apparaît ici dans toute son ambiguïté morale, aux prises avec les démons de son enfance auprès de ce père malhonnête, dangereux et assassiné par un inconnu. Il nous révèle aussi la dureté de la société islandaise à l’égard de tous les déviants. Un vrai roman noir, de beaux personnages pour lesquels le lecteur éprouve une certaine empathie. Un de ces romans addictifs dont Indridason a le secret et qui restent dans le cœur des lecteurs bien à l’abri des tempêtes hivernales. Le maître du polar islandais maîtrise absolument son art. Un excellent roman.

 Je me dois de remercier mon voisin et prof de philo préféré pour cet avis éclairé, il adore les aurores boréales et cet écrivain venu du froid. CQFD.