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Il y a 2 mois | 112 vues

Les grands espaces de Catherine Meurisse

Je partage le besoin et l’envie de la romancière et athlète Cécile Coulon. Marcher, courir dans les prés, respirés au grand air, pratiquer une activité physique avant ou après l’écriture. Le meilleur moyen de prendre conscience que la vie est aussi à l’extérieur. Écrire ou dessiner. C’est vers la nature que c’est réfugiée Catherine Meurisse après les attentats de Charlie Hebdo, pour panser sa douleur et cicatriser. Dessiner en vert, c’est très apaisant. Le temps de flâner, glissé sur la mousse, écouter le silence allonger dans l’herbe, un paysage ou l’homme se fait rare. Puis revenir dessiner une fleur, laisser éclater les couleurs et tirer la langue sur la courbe d’un pétale…

Alors merci Catherine Meurisse pour ce bel album, ce coup de crayon poétique, ce mot bien senti. Un plaidoyer pour la beauté des campagnes que cette ancienne caricaturiste  puise dans les souvenirs d’une enfance dans le Poitou, au cœur de la nature, pour relater ce monde fait d’imaginaire et de liberté. Une bouffée de vert pur, un bruissement de feuilles et de nuances colorées. Pas de nostalgie, juste un détour sensible, drôle et émouvant. Un bol d’air frais qui a le parfum du bonheur…

Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d’arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d’y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d’un futur métier, dessinatrice. 

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