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Seshat
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Il y a 7 mois | 161 vues

555 d’Hélène Gestern

Grégoire Coblence est ébéniste, menuisier. Son atelier est voisin avec celui de Giancarlo Albizon qui est luthier. Le luthier effectue la révision, la réparation des instruments de musique et notamment de violons mythiques tels que cernaudi, stradivarius, guarnerius et amati.
Grégoire est chargé de la restauration des étuis de violon, violoncelle,…. Ils sont associés, travaillent le bois, le lustrent et l’exploitent au mieux pour rendre un son le plus pur possible.
Grégoire est un grand mélancolique, dépressif. Il ne se remet pas du départ de sa femme Florence. Sa vie est triste mais son travail lui permet de réaliser de belles œuvres.
Giancarlo est tout son contraire. Il joue au poker en ligne et a des dettes. Il a de nombreuses conquêtes féminines. Il est très instable. C’est un très bon luthier qui a une réputation exceptionnelle en Europe. Sa clientèle est renommée.
Un jour, Grégoire découvre une partition dans le fond de l’étui d’un violoncelle. Une sorte de double fond que Grégoire a dû ôter pour renouveler la doublure. Cette partition semble très ancienne avec des inscriptions manuscrites. Malgré les ans, le papier semble de belle qualité. Le violoncelle appartient à Marin Le Guern.
Ne serait-ce pas une sonate de Scarlatti ?

Scarlatti est né à Naples. A 16 ans, il a un poste d’organiste et de composition de la chapelle royale napolitaine. Il a vécu à Naples, à Venise, à Rome avant de rejoindre le Portugal. Il a vécu à Lisbonne de 1721 à 1729. Mais il n’y a aucune trace de ses compositions suite au tremblement de terre de 1755. Il est le maître de musique de l’infante Maria Barbara de Bragance. Il s’est éteint 28 ans plus tard en Espagne à 71 ans.

Giancarlo autorise Grégoire à se rendre chez Manig Terzian. Elle joue du clavecin et Grégoire souhaite entendre cette sonate qu’il vient de trouver. Il revient à l’atelier et informe Giancarlo qu’elle n’a pas connaissance de l’existence de cette œuvre.
Peu après, l’atelier de Giancarlo est cambriolé. La partition, qui n’avait pas été mise au coffre, a disparu. Il manque également deux violons. Le voleur semble bien informé.
Joris de Jongle, collectionneur belge, est à la recherche de partitions anciennes. Il rend visite à Giancarlo et lui propose un marché. Si le luthier retrouve la partition, il remboursera toutes ses dettes. Joris de Jongle va également faire une proposition à Manig Terzian et à son producteur. Il jouera le rôle de mécène pour la sortie d’un futur disque.
Rodolphe Luzin-Farge est musicologue. A 23 ans il obtient l’agrégation de musicologie. Il a le désir de percer les sonates de Scarlatti et souhaiterait également se procurer la partition.

Grégoire va faire la connaissance d’Alice, nièce de Manig Terzian. Elle joue du piano. Elle est très dynamique et amoureuse de Grégoire. Elle va l’aider à retrouver la trace du manuscrit. Succombera t-il au charme de cette jeune fille qui a vingt ans de moins que lui?

Manig Terzian qui était absente de la scène depuis trois ans, donne un concert pour son anniversaire. Elle a 77 ans. Le concert est d’une qualité exceptionnelle. Elle est saluée et rappelée par tout le public. Grégoire est présent. A t elle jouée la « fameuse »  sonate ?
Qui a donc volé cette partition ?

Superbe récit d’aventures qui se déroule dans le milieu musical. Les cordes pincées, le quart de queue du Pleyel, la pureté du son, les couleurs chatoyantes du bois nous font vivre au son de ce livre. Une histoire à suspense qui nous fait voyager et nous entraîne dans un monde pas toujours honorable. La difficulté de continuer à jouer avec l’âge est également abordée : l’arthrose des mains, les séances d’acupuncture nécessaires avant un concert.

J’ai beaucoup aimé ce roman très prenant et très agréable à lire. À découvrir !
Hélène Gestern vit et travaille à Nancy. Elle est l’auteure de plusieurs livres.


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