Retour à l'espace passion
visuel principal de la chronique
Yza29
Expert

Il y a 2 mois | 66 vues

Créatine de Victor Malzac

 

Le roman est écrit sous la forme d'un flux de conscience, d'un monologue ininterrompu mais très fluide. Le narrateur est un jeune homme qui méprise son père, professeur de français aux goûts élitistes pour lui préférer Arnold Schwarzenegger et son Conan le barbare. En voyant ce film au cinéma, il comprend que sa vie ne sera plus jamais la même. C'est plein d'humour. Cet homme en proie à l'ennui et à la misère sexuelle incarne les injonctions à la virilité de notre société.

"À l'époque c'était le tout début des réseaux sociaux donc tout le monde s'en fichait d'être vu, au contraire, c'était même le principe qu'on te voie, qu'on voie la totale, qu'on comprenne tout ce que tu faisais de tes dimanches et de tes vacances, quels vêtements tu portais et sur quelle plages tes parents t'emmenaient pour les vacances de Noël, plus on te voyait et plus tu avais des amis et plus ta vie était intéressante donc on mettait, ils mettaient, elles mettaient des photos comme ça de tout, de l'école, de la nature, des vacances de ses parents et de ses potes et des îles paradisiaques, on faisait ça, non enfin, non je ne le faisais pas, je n'avais pas de photos, mais elle le faisait très bien, je savais tout d'elle, l'hiver elle partait en vacances à Bali avec sa mère avocate, elle bronzait, elle faisait du ski l'été dans des stations en Indes ou par là-bas, je ne sais pas, enfin je sais, mais tout le monde savait, tout le monde pouvait les voir et je le répète c'était le but qu'on voie tout et le corps bronzé surtout."

À découvrir !