"Le bourreau de Gaudi" d'Aro Sainz de la Maza

J’ai eu d’abord un petit mouvement de recul devant les presque 700 pages chez Actes sud, mais encouragée par la lecture récente de « Docile », je me suis lancée… et je n’ai pas lâché le roman !

Aro Sainz de la Maza est Barcelonais et tous ses romans sont imprégnés de « la ville des prodiges ». Celui-ci en particulier où une série de crimes est perpétrée dans les lieux mythiques «  habités » par Gaudi, l’architecte magnifique du modernisme catalan : Sagrada Familia, Palais Güell, La Pedrera, la Casa Vicens, la Casa Batllo, le parc Güell, etc…

Un corps en flamme est découvert au petit matin suspendu à la façade de La Pedrera, alors que Barcelone se prépare à l’arrivée du pape pour la consécration de la cathédrale de La Sagrada Familia.

Les meurtres vont se succéder, touchant chaque fois des membres de l’oligarchie barcelonaise, horriblement mutilés et mis en scène près d’un des célèbres monuments.

C’est Milo Malart, précédemment mis au ban des services policiers pour ses écarts de conduite et ses façons très marginales de mener ses enquêtes, qui va s’attacher à résoudre ces crimes. Il est aidé de la jeune sous-inspectrice Mercader, fraîchement héritière d’une formation aux techniques d’enquêtes américaines,  qui va enrichir le flair instinctif de Malart de ses analyses éclairantes de la psychologie du (ou des) tueur (s).

La chasse à l’homme est ouverte… Ancienne victime de notables corrompus ? Opposant au développement touristique de Barcelone qui sacrifie les plus démunis ?

L’enquête se déroule sur fond de presse à sensation, d’influences politiques et maçonniques, en regard avec tout le symbolisme ésotérique de l’œuvre de l’architecte.

Une fois le roman terminé… j’ai réservé une chambre pour le week-end… et un repas chez « Can culleretes » !