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Yasei
Légende

Il y a 6 mois | 105 vues

Quand la haine fait vivre…

Ophélie, appelée Folette par ses proches, témoin - trop jeune - du meurtre flou de sa mère commis par son père alcoolique et violent, se construit sur une soif de vengeance destructrice. Elle est persuadée que le vrai coupable est Richard Vidame - agent des services sociaux qui gérait les comptes de la famille -, car celui-ci n’est pas resté lorsque sa mère l’a supplié le soir fatidique, pressentant que son mari allait passer à l’acte ; depuis elle lui en veut à mort…

On suit l’enfant, puis l’ado et enfin la jeune femme dans sa quête, ou plutôt dans son enquête minutieuse, avec le soutien des rares proches qui lui apportent une aide précieuse. 
Elle échafaude des plans terribles, prête à tout pour atteindre la vérité… ou sa vérité.

Michel Bussi maitrise totalement les nombreux rebondissements mis en place et jongle habilement entre roman d’amitié et thriller. La structure des chapitres est particulière, Folette s’adressant intérieurement à un interlocuteur différent, cela peut déstabiliser voir lasser ; cela a été mon cas vers le milieu de ma lecture, mais en approchant la fin, j’ai trouvé que cette narration était nécessaire pour mieux apprécier le dénouement.

L’autre petit point négatif est que j’ai trouvé la jeune héroïne un poil trop efficace, en mode robot parfait programmé à la vengeance, elle manquait pour moi d’un peu de nuance, d’un peu de « vrai » dans sa construction. Pour autant, cela ne vient en rien gâcher l’histoire, on s’habitue vite à Ophélie et à sa hargne froide.

Un final qui joue avec nos nerfs, des liens indéfectibles ou brisés, des personnages attachants, de vraies ordures et des espoirs qui seront peut-être comblés, et un mot qui plane sur le tout : résilience. En bref, j’ai passé un très bon moment de lecture.


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