« Mon cœur a déménagé » de Michel BUSSI

Rouen, avril 1983. Une famille comme tant d’autres, qu’on retrouve trop souvent à la une de l’actualité.

La mère, Maja qui ne se résout pas à quitter, Jo, le mari, qui ne veut pas comprendre qu’ils n’ont plus que des dettes.

« Tu ne comprends pas, Jo ? On n’a plus rien !  Plus d'argent. Pas un franc.

J'ai tordu mon cou pour mieux voir par la porte entrouverte. Tu attrapais les feuilles sur la table et tu les secouais sous le nez de papa. À croire que tu les avais étudiées toute la nuit »

Jo, ne veut rien entendre, il veut, ce soir-là, comme tant d’autres, boire, acheter sa drogue.  Ophélie, surnommée, Folette, sept ans, assiste aussi bien aux supplications de Maja, (craignant pour sa vie), auprès de Richard Vidame, l’assistant social, qui reste sourd à ses demandes, qu’au retour du père et ses débordements.

Qui est responsable de la mort de Maja, ce soir-là sur le pont ?

Une quête et enquête de Folette, aidée par Lazare, le flic à la retraite, pour rechercher les habitants qu’elle a situé dans une configuration de la Grande Ourse. Ceux, qui ce soir-là , avaient dans le quartier Sorano, des fenêtres auxquelles l’on pouvait voir la lumière éclairée chez eux.  Ceux-là, qui auraient pu apercevoir, Maja et son assassin, si assassin il y a …

J’ai lu ce livre, non pas comme un thriller, mais plutôt comme un drame de la société. Un livre que je pourrais découper, en trois parties.  Folette et la mort de Maja, sa maman. Puis, pendant quinze ans, sa recherche de la vérité et sa soif de vengeance, mais aussi, la naissance d’une amitié indéfectible avec Nina, Béné l’éducatrice, qui veillera sur elle dans le foyer dans lequel elle a été placée, enfin la troisième et la dernière partie, comprenant les différents chapitres de « Ce que tu ne sauras jamais Folette ». Mamie Mette, et ses livres Rouge et Or. L’amour peut-être, grâce à Bolduc, le chat retrouvé ? Dernière partie, méritant à elle seule, jusqu’à la dernière phrase écrite par l’auteur, la lecture de ce livre.

Vous l’avez bien compris, j’ai pris grand plaisir à lire ce roman… (reçu en copropriété avec Zaza 😊. Il y a au moins deux personnes qui comprendront mon clin d’œil), et je ne peux qu’en conseiller, vivement la découverte.

Michel Bussi  ( né en 1965 à Louviers), est écrivain et professeur de géographie à l'Université de Rouen. Il a commencé à écrire dans les années 1990. Au rythme d'un roman par an, il occupe les meilleures ventes dans le domaine du polar avec Mourir sur Seine, Nymphéas noirs, Un avion sans elle, situant la plupart de ses romans en Normandie.