« Nous étions des géants » de Yehuda Koren et Eilat Negev

Là pour les 3 prochains paragraphes, je vais reprendre plus ou moins ce qui a été déjà dit sur le net car la généalogie de cette famille est quelque peu compliquée si l’on n‘a pas pris de notes en cours de lecture.

Les Ovitz étaient hongrois et juifs, originaires de Rozavlea. Ils étaient tous artistes itinérants et la majorité de ses membres était atteinte de nanisme. La famille fut déportée en 1944 par les nazis et victime d’expérimentations de la part du Docteur Mengele. C'est la famille dont le plus grand nombre de membres déportés ont survécu au camp de concentration d'Auschwitz.

Le père, Shimson Eizik Ovitz (1868-1923) est un badchen (artiste spécialisé dans les mariages juifs) et un rabbin itinérant. Il a eu dix enfants dont sept étaient atteints de nanisme. Il meurt d'une intoxication alimentaire en 1923.

Les enfants issus de son premier mariage avec Brana Fruchter (qui était de taille normale), Rozika et Franzika, étaient tous deux naines. La seconde femme de Shimon Eizik Ovitz elle aussi de taille normale mit au monde Avram (nain), Freida (naine), Sarah (taille normale), Micki (nain), Leah (taille normale), Elizabeth (naine), Arie (taille normale), et Piroska, aussi connue sous le pseudonyme de Perla (naine).

La famille Ovitz est une famille juive hongroise d'artistes itinérants, célèbre pour le nanisme qui affectait la majorité de ses membres. Elle fut déportée par les nazis et victime d'expérimentations durant la Seconde Guerre mondiale.

Perla est la dernière survivante de la famille Ovitz et étonnamment tout en en voulant à Mengele pour sa cruauté, elle lui était reconnaissante du fait que c’était grâce à lui qu’elle et sa famille avaient survécu à l’Holocauste.

Il les a torturés, psychologiquement en les faisant se mettre nus pour les mesurer dans tous les sens, et physiquement en leur injectant des produits ou en leur prélevant du sang sans que les Ovitz sachent ce qu’on leur inoculait ni pourquoi ou pourquoi on leur prenait régulièrement du sang.

Les femmes de la famille étaient regroupées dans un baraquement. Les hommes dans un autre baraquement. Les « grands » de la fratrie ont pu rester avec eux car sans eux, les nains n’auraient pu survivre (aller chercher de l’eau, aller aux latrines (non adaptées à leur petite taille), marcher sur de longues distances, monter dans les lits superposés, laver leur linge, etc…).

A la libération, ils ont émigré en Israël.

Ils ont tous vécu très longtemps après ça et Perla, la plus jeune de la fratrie est décédée en 2001 : elle avait 80 ans.

Ce qui aurait dû être leur faiblesse a en définitive été leur force.