Les effacées de Bernard Minier

Galice, Espagne. Depuis quelques semaines, des jeunes femmes issues de milieux populaires sont enlevées tôt le matin alors qu’elles se rendent sur leur lieu de travail. Cinq jours plus tard, elles sont retrouvées mortes, entourées d’un rosaire, de trois têtes d’ail et d’un tamis ; référence à la légende locale d’un être malfaisant nommé «el aire». Alors qu’une autre disparition est annoncée et qu’un nouveau sinistre compte à rebours s’enclenche, Lucia est brutalement dessaisie de l’enquête pour élucider à Madrid le meurtre de Marta Millan, une des femmes les plus fortunées d’Espagne, figure de la jet-set madrilène, amie de la famille royale et de tout ce que la péninsule compte de VIP…

Ce roman est la seconde enquête de l’inspectrice Lucia Guerrero de l’UCO, le service de police judiciaire de la Garde civile espagnole. Mais cette fois, ce sont deux séries de crimes. Sens du rythme, intrigues et rebondissements, l’auteur porte des réflexions sur nos sociétés dominées par les réseaux sociaux et l’anonymat malveillant qu’il autorise. Bernard Minier a toujours le sens du rythme, il distille une ambiance pesante et sombre. Un univers littéraire qui lui va comme un gant. Une intrigue très épicée qui nous offre un double puzzle macabre et qui nous plonge dans une traque mettant en scène un psychopathe  qui met en émoi la presse et le gouvernement en mettant en ligne sur le darknet ses exploits meurtriers. Effrayant, captivant, Minier au meilleur de sa forme !