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Nathavh
Etoile montante

Il y a 17 jours | 59 vues

Vivian Maier Claire Obscure Marzena Sowa Emilie Platteau

J'avais découvert l'existence de Vivian Maier avec la lecture de "Une femme en contre-jour" de Gaëlle Josse et depuis cette femme et son travail me fascinent. 

Un roman graphique de Pauline Spucches,  "A la surface d'un miroir", nous donnait une fiction et un certain regard, ici Marzena Sowa pour le scénario et Emilie Plateau au graphisme nous donnent à voir une autre vision du personnage.

En voyageant dans le temps et dans l'espace à différentes période de sa vie, on découvre Vivian Maier comme une nounou aimante, seule, isolée donnant à voir aux enfants dont elle s'occupe une certaine vision du monde.  Vivian Maier est une femme libre, émancipée qui traverse son époque en l'observant, elle s'insurge des injustices du peuple noir et des personnes défavorisées, elle est assez solitaire, indépendante, préfère prendre des photos plutôt que de converser avec les gens, à l'exception des enfants dont elle s'oocupe.

On la voit ici avec une relation privilégiée en particulier avec les enfants Gensburg de Chicago qu'elle cotoyera pendant 17 ans.  Elle va emmener Matthew avec elle pour voir une certaine réalité du monde, lui montrer les quartiers défavorisés, les injustices, subies par les afro-américains et les plus démunis.  Elle leur montre l'envers du décor.  Une femme libre dont on perçoit ici aussi son côté féministe.

J'ai beaucoup aimé le graphisme d'Emilie Plateau, de jolies couleurs pastel douces, les pages sur fond "sépia" pour représenter la France et le noir et blanc pour représenter les photographies de Vivian.  On reconnait bien Vivian avec son rolleiflex toujours autour du cou.

Un autre regard qui m'a convaincu, le scénario est clair et pour terminer une petite bio vous permet de resituer la chronologie des événements.

Une très belle réussite.

Ma note : ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases


 

Tu nous montres toujours l'envers du décor.  Et l'envers, c'est ce qui est le plus intéressant.  "J'aime les endroits, j'adore les envers." Ce sont tes mots.  

Je photographie tout.  Je photographie le monde dans lequel je vis, dans ses moindres détails.  Parfois même ces derniers sont plus révélateurs que les unes des journaux, mais les unes, je les photographie aussi.  Les maisons, les arbres, les gens, les riches mais aussi les poubelles, les cheveux, les ongles coupés, les dents qui tombent.  Je les garde d'ailleurs très précieusement. 

Vous allez me demander : pourquoi ?

Et je vous répondrai : pourquoi pas ?

Est-ce qu'on doit tout justifier ?

J'aime ça, puis c'est tout !

J'aime le monde qui m'entoure, je le mémorise dans sa beauté et sa laideur.  Dans tout ce que les gens ne voient pas.  Moi, ça m'intéresse.