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Cinq mois de décembre de James Kestrel
Le récit de James Kestrel nous plonge dans la poursuite d’un mystérieux et féroce criminel auteur d’un double meurtre quelque part dans une maison située sur une colline perdue d’Hawaï proche d’Honolulu. Le drame se met en place en décembre 1941 et c’est le 7 de ce même mois que se déroule la terrible attaque de l’amiral Yamamoto contre la base américaine de Pearl Harbor qui signe l’entrée dans le deuxième conflit mondial des États-Unis.
Dès lors la guerre du Pacifique sera le décor de la suite de l’histoire. Pour la temporalité : « Cinq mois de décembre » correspondront aux cinq années pendant lesquelles nous cheminerons vers la fin de cette enquête.
Le héros Mac Grady est un ancien militaire devenu policier, personnage bourru, mal vu de sa hiérarchie (mais nous saurons pourquoi à la fin…).
Les besoins de ses investigations vont le conduire, juste avant le 7 décembre, à se rendre à Hongkong où il sera pris dans l’engrenage de la guerre, fait prisonnier et dans un concours de circonstances particulières conduit au Japon où il restera jusqu’à la fin de la guerre.
Les descriptions d’une population japonaise écrasée sous les bombes incendiaires sont particulièrement terribles et nous décrivent une guerre que nous connaissons mal.
Mc Grady perdant un amour à Honolulu en retrouvera un autre au Japon mais rien n’est simple…
De retour au pays sur le cuirassé Missouri, navire sur lequel a été signée la capitulation nipponne il parviendra à mettre à terme à son enquête.
La plume de l’auteur est magistrale, peut-être convient-il également de souligner la qualité de la traduction.
Le résultat est un livre époustouflant, dur mais jamais vulgaire ou voyeuriste. Un « polar » de qualité qui mérite le détour !
24/04/2024 14:07
Je te poste un petit extrait: "Ils avaient toujours des choses à se raconter, même après des milliers de jours de conversation. S'il ne connaissait pas le mot en japonais, elle le lui enseignait. Parce qu'il ne pouvait pas sortir, elle sortait pour lui. Lui ramenait des tas d'objets. De quoi discuter. Des cartes et des livres de photos. un sac de graines et une pelle afin qu'ils puissent démarrer un potager. Un petit vase pour mettre des fleurs dans la maison. Un morceau de chocolat à partager" (entre McGrady et Sachi pendant sa séquestration forcée). Tout un programme, la naissance d'un amour. 😊
24/04/2024 12:32
Détour que nous avons déjà fait Tof et moi et comme vous Amorças, on ne le regrette pas. Pour tout dire, c'est l'écriture de ce roman qui m'a accrochée dans un genre (le polar) où je suis un peu néophyte. Merci pour votre chronique qui ne manquera pas de séduire d'autres lecteurs. 😊👍
24/04/2024 12:16
Merci pour cette belle chronique. Je partage ton avis sur ce roman, Kestrel nous offre un captivant roman policier historique, mais aussi une grande saga romanesque, un grand roman d’amour. Un roman au long cours d'une grande virtuosité. Remarquable !
24/04/2024 11:40
Juste un petit extrait, anodin... " McGrady traversa la cour. Il y avait de minuscules oiseaux dans l’herbe. Des passereaux peut être, toute une volée en train de fouiller le sol. Il s’éparpillèrent dans un battement d’ailes à son approche, puis ce fut le silence tandis qu’ils se posaient à nouveau trois mètres plus loin. S’il maintenait le cap, il allait les faire fuir à nouveau. Il risquait de les chasser ainsi sur toute la longueur de la cour. Au lieu de cela, il fit un détour pour les laisser tranquilles."
25/04/2024 14:11
Un bon roman