Le prieuré de Crest, de Sandrine Destombes

Tout commence par un banal contrôle routier effectué par le gendarme Benoit. Les occupantes de la voiture sont une femme et sa fille de huit ans, a priori sans particularité. Mais est-ce vraiment le cas ? On peut en douter quand la conductrice finit par s’enfuir avant la fin du contrôle. Ce délit de fuite finira dans un accident mortel. Si l’enfant en réchappe, elle sera l’objet de bien des attentions, notamment d’un groupe de femmes qui finira par l’enlever à l’hôpital et qui voit en elle « la sœur qui pourra nous sauver ».

A partir de là, l’enquête sera confiée au Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale (PJGN), mais Benoit participera aux investigations, ce qui lui permettra de se mettre en valeur. Les premières questions seront posées à la dirigeante du prieuré de Crest, Joséphine Ballard. Ce lieu recueille des femmes de tout âge, meurtries par la vie et ayant besoin d’un lieu où se reconstruire.  Peu à peu, des profils se dégagent, des idées se diffusent et un complot d’un genre nouveau finit par remonter à la surface.

Je n’en dirai pas plus pour ne pas en divulguer trop. Sandrine Destombes a écrit là un très bon polar, avec tous les ingrédients du genre : des cadavres à la pelle, des gendarmes qui tirent progressivement le fil de la pelote pour arriver à leur conclusion, des suspects charismatiques, un rebondissement dans les dernières pages très bien amené pour terminer par une fin plus ou moins angoissante. On est pris dans l’intrigue, on tourne les pages, c’est captivant.

Après avoir adoré « Madame B. », je renoue positivement avec Sandrine Destombes grâce à ce roman policier qui nous fait passer un très bon moment de lecture.