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Il y a 15 jours | 50 vues

Camille, 1815 d'Armand Cléry

Repliés jusqu’à Orléans, les derniers soldats de la Grande Armée, commandés par le Maréchal Davout, sont acculés sur la rive gauche de la Loire par les Prussiens qui occupent déjà Paris.

Camille d’Harpalyce est une de ces rares combattantes que l’armée compta dans ses rangs. Bonapartiste et jacobine, elle fut d’abord dragon puis combattante irrégulière et mena un escadron de 30 hommes qui sema le pillage et la dévastation sur son passage.

A travers l’histoire de ce personnage féminin qui prend son nom dans la mythologie grecque, Armand Cléry, avec une érudition d’historien, suit les traces de cette armée en déroute durant l’été qui marqua la fin du premier Empire.

Séduisant les femmes, se battant en duel et ne dérogeant jamais à ses convictions, Camille, excessive et séductrice est un personnage particulièrement attachant qui fait ici figure de nouvelle Jeanne d’Arc.

Ce roman est à la fois un témoignage historique extrêmement documenté sur cette période peu connue et un grand roman d’aventure dans la veine des récits d’Alexandre Dumas.

On y apprend la langue de l’époque avec son vocabulaire imagé qui a parfois traversé les siècles ; on découvre le quotidien des populations citadines partagées entre la misère de la rue et le luxe des hôtels particuliers ; on se fait le témoin des opinions politiques scandées par les différentes classes sociales, qui ne sont pas sans nous rappeler quelques points de vue actuels.

Ne connaissant que peu de choses sur cette période mouvementée, il m’a fallu quelque temps pour rattraper mes lacunes historiques avant de me plonger dans cette épopée guerrière. Mais c’était pour mieux me laisser happer par la plume éclairée de l’auteur.

Une lecture palpitante dont les images me laissent un souvenir radieux.