Le testament caché de Sebastian Barry (Irlande, 2008)

Ce roman irlandais à deux voix est une réussite passionnante.

Au fil de l’histoire, alternativement on suit le journal de Roseanne McNulty, cent ans environ, internée dans un asile psychiatrique depuis près de soixante ans et celui de son médecin, le Dr Grene, chargé de fermer l'hôpital, qui va se pencher sur son cas et s'attacher particulièrement à elle.

Roseanne est une jeune femme d'un milieu très modeste qui va se découvrir un destin fracassé à cause de la guerre civile et à cause d’un odieux prêtre particulièrement malfaisant, de son côté, le Dr Grene, enfant adopté, a également eu une vie sombre, rongée par la culpabilité de la mort accidentelle de son frère enfant adulé par ses parents et accablée par sa femme dépressive qui n'a jamais pu devenir mère.

Leurs destins sont intimement liés on le découvrira une fois le livre terminé.

L’écriture de cet incontournable auteur irlandais - lisons Un long long chemin (2006), Du côté de Canaan (2012), L'homme provisoire (2014), Des jours sans fin (2018) Des milliers de lunes (2021) - est toujours au service d’inoubliables personnages, livrés avec mystères, non-dits et entêtante clarté.

J’ai lu Le testament caché patiemment avec effroi et intérêt.