« Le point de vue de Dieu » d’Antonio Paolacci et Paola Ronco

Dans une petite église au centre historique de Gênes, un meurtre mystérieux a lieu. Sergio Bruzzone, un professeur respecté et un paroissien loyal, s’effondre devant l'autel après avoir pris l'hostie spécialement conçue pour les personnes allergiques au gluten. Les premiers examens indiquent la présence de cyanure dans son sang. Le sous-préfet adjoint de police, Paolo Nigra, devra affronter cette enquête où l’imaginaire des suspects dépasse les énigmes rocambolesques inventées par Agatha Christie.

Cette lecture m’a procuré beaucoup de joie! L'idée de créer un polar en décrivant ses caractéristiques principales sous forme d’une enquête policière, m'a paru amusante et rafraîchissante. L'intrigue est très bien ficelée pour maintenir le suspense jusqu’à la fin et les protagonistes sont plus qu’attachants, chacun avec ses propres convictions. Dès la préface du livre, les écrivains manifestent également leur intérêt pour les sujets sociétaux actuels, qu’ils associent habilement aux événements fictifs du livre. La place de la religion dans la vie des Italiens contemporains et leur perception de l’homosexualité ou bien les jeux et le pouvoir des mafieux locaux sont des questions qui leur tiennent particulièrement à cœur.

Je n'ai pas souvent l'opportunité de lire des romans écrits à quatre mains, mais de mon point de vue, les plumes de ces deux auteurs génois sont complémentaires. Les descriptions des paysages urbains témoignent de leur amour pour la ville, l'argot policier est très bien saisi, et les personnages s’expriment de manière très expansive. Je suis également reconnaissante envers la traductrice qui a préservé certaines expressions italiennes comme «don», « madonna », « dottoressa », ce qui rend la version française du récit plus attrayante.

Ce roman policier original, mettant en scène un groupe de retraités passionnés de polars, m'a vraiment plu. C’est une belle découverte, une bouffée d’air frais!