Retour
visuel principal de la chronique
SophieCSB
Champion

Il y a 3 mois | 133 vues

Un métier dangereux, de Jane Smiley

1851, Monterrey, Californie. Eliza Ripple a migré vers l’Ouest avec son mari mais se retrouve vite veuve. Pour survivre, elle devient « fille de joie » dans l’institution de Mme Parks qui la traite bien, tient une liste des clients indésirables et impose une hygiène irréprochable à tout le monde. Mais quand des cadavres de jeunes prostituées sont retrouvés, elle cherche à connaitre la vérité alors que personne, pas même les autorités locales, ne lève le petit doigt. Avec son amie Jean, et forte de ses lectures de romans d’E. A. Poe, elle se lance dans une enquête qu’elle espère fructueuse mais qui lui fait surtout courir bien des dangers. Arrivera-t-elle à ses fins sans finir elle-même assassinée ?

 

En ce milieu de 19ème siècle, dans l’Ouest de la ruée vers l’or, Monterrey est une ville en pleine construction qui s’enrichit assez vite. Entre le port accueillant des navires du monde entier et le commerce du bois, il est bon de tenter sa chance, et c’est toute une population hétéroclite qui vient s’installer sur les bords du Pacifique. Forcément, il y a du bon et du mauvais, et chacun cherche surtout à cacher son passé pour se donner une seconde chance.

C’est d’ailleurs ce qui arrive à Eliza Ripple qui, même si son mari meurt assez vite, décide de rester à Monterrey pour profiter de son indépendance. Si devenir prostituée n’est pas un choix enviable, sa patronne est plus maternelle qu’il n’y parait et elle y trouve son compte.

Les meurtres qui surviennent vont faire prendre conscience à Eliza que la vie de femme dans l’ouest ne vaut rien. Elle décidera donc d’enquêter elle-même, en toute discrétion avec son amie Jean.

 

Roman plaidant pour la cause féministe, voyant en Eliza une jeune femme volontaire et tendre à la fois, « Un métier dangereux » manque tout de même singulièrement de fougue pour entraîner ma totale adhésion. La lenteur des événements et l’enquête sous forme de promenade d’Eliza font de l’ensemble un récit assez plat, et que j’attendais plus mouvementé dans cet Ouest américain en plein boom. Si le récit est très bien écrit et la description de la vie à Monterrey est instructive, je suis quand même restée sur ma faim et n’ai pas eu de coup de cœur. Dommage !