L'alcool et la nostalgie de Mathias Enard

Ah ! Mes amis lecteurs et lectrices du forum "L’alcool et la nostalgie" de Mathias Enard, c’est du lourd, du pesant, du bougrement éthylique et mélancolique. C'est du grand voyage dans les tréfonds de l’âme, une errance en Russie, dans les vapeurs de vodka, les souvenirs qui cognent et les trains qui roulent sans fin. Mathias, le personnage, il se traîne dans cette aventure comme un clochard céleste, un pauvre diable avec des étoiles dans les yeux et la gueule de bois au cœur.

C’est pas de la littérature de salon, non ! C’est du brut, du vivant, du qui pue l’humanité jusqu’au fond des tripes. On sent les secousses du Transsibérien, les craquements du bois, les conversations murmurées dans la nuit, et puis la douleur, omniprésente, lancinante, celle de perdre un ami, de voir partir un bout de soi-même dans le néant.

Mathias Enard, il te balance ça avec une plume acérée, un style qui t’attrape et te secoue. Pas de fioritures, pas de chichis. C’est de la prose qui suinte la vérité, même dans ses divagations poétiques. Ah, ce bougre de Mathias, il sait t’envoûter avec ses phrases longues comme des nuits sans sommeil, ses descriptions qui te font voir le monde à travers les yeux d’un homme brisé, mais toujours debout, vacillant mais debout.

Et puis l’alcool, parlons-en de l’alcool ! C’est pas juste pour se torcher, non, c’est pour survivre, pour oublier, pour se rappeler aussi. Chaque gorgée, c’est un cri, un râle, un appel à la vie dans ce monde de désolation. C’est comme un compagnon de route, ce breuvage, un sale copain mais fidèle, qui te tient la main quand tout s’effondre.

Le Vladimir, ce pote défunt, il est là, partout, dans chaque page. C’est un fantôme qui hante, une ombre qui suit Mathias dans son périple. Et ce n’est pas juste de la nostalgie, c’est une putain de réalité qui colle à la peau, qui te rappelle que la vie, c’est un foutu passage, un train qui file et te laisse à quai, tout seul avec tes pensées.

"L’alcool et la nostalgie", c’est une balade au cœur de l’humain, une descente dans les abysses de l’âme, avec des éclats de lumière qui percent ici et là. Enard, il te fait voyager loin, très loin, mais en même temps, il te ramène à l’essentiel, à ce qui fait de nous des êtres terriblement vivants, tragiquement humains.

Alors, si t’as l’âme bien accrochée et que tu crains pas les secousses, ouvre ce bouquin, plonge dans cet univers. C’est du bon, du vrai, du qui te remue et te laisse pas indifférent. Un toast à Mathias Enard, à sa plume, à ses tripes !